Paris: les protestations éclatent après qu’un jeune de 17 ans a été abattu lors d’un contrôle de la circulation par la police | CNN


Paris
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La France se préparait à de nouveaux troubles mercredi soir après la mort d’un garçon de 17 ans qui aurait été abattu par la police lors d’un contrôle routier.

L’incident a déclenché de violentes manifestations dans plusieurs banlieues de Paris dans la nuit de mardi, au cours desquelles 24 policiers ont été blessés et 40 voitures ont été incendiées, selon les autorités françaises.

2 000 policiers supplémentaires ont été mobilisés mercredi après-midi en prévision d’une deuxième soirée de violence.

L’officier qui aurait tiré sur l’adolescent a été placé en garde à vue mardi après que le garçon, identifié comme Nal, soit décédé après avoir été arrêté à un arrêt de la circulation dans la ville de Nanterre, en banlieue parisienne. L’officier restera en garde à vue pendant encore 24 heures pour subir un interrogatoire par les procureurs, a déclaré le parquet de Nanterre à CNN.

Le président français Emmanuel Macron a qualifié d’injustifiable la fusillade mortelle du jeune, qui se trouvait dans la voiture, une Mercedes AMG, avec deux autres personnes au moment de l’incident, ont indiqué les procureurs.

S’adressant à des journalistes à Marseille, Macron a déclaré : Rien, rien ne justifie la mort d’un jeune homme.

Je voudrais exprimer l’émotion de toute la nation à la mort du jeune Nal, et témoigner à sa famille de notre solidarité et de l’affection de la nation.

Nous avons besoin de calme pour que la justice fasse son travail. Et nous avons besoin de calme partout car nous ne pouvons pas laisser la situation s’aggraver, a ajouté Macron.

Le décès du jeune de 17 ans a été prononcé à 09h15 heure locale à la suite d’au moins une blessure par balle et malgré l’intervention des secours, a indiqué le parquet de Nanterre.

Un passager du véhicule a été placé en garde à vue puis relâché, tandis qu’un autre passager, qui aurait fui les lieux, est porté disparu, selon le communiqué.

Une autopsie et des examens complémentaires, dont un rapport toxicologique, ont été ordonnés par le parquet.

Document familial via Twitter

Le garçon de 17 ans abattu en France a été identifié par les avocats représentant sa famille comme « Nal M. »

Zakaria Abdelkafi/AFP/Getty Images

Les pompiers travaillent pour éteindre une voiture en feu lors d’une manifestation à Nanterre, à l’ouest de Paris, le 27 juin.

L’incident fait l’objet d’une enquête de la police nationale, a déclaré le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter.

Suite au décès d’un jeune conducteur à Nanterre, qui était contrôlé par deux policiers, l’IGPN a lancé une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame, a-t-il précisé.

Plus tôt, le chef de la police de Paris, Laurent Nunez, a déclaré dans une interview à BFMTV, affilié à CNN, que l’officier avait licencié lorsque l’adolescent avait refusé de suivre les instructions de la police.

Ce véhicule a fait un premier refus d’obtempérer, puis il a été bloqué dans le flux de la circulation où il y a eu une nouvelle tentative de contrôle par les deux policiers, a-t-il précisé. A ce moment, le conducteur, qui avait d’abord coupé le moteur, a redémarré le véhicule, puis est parti. C’est dans ce contexte que le policier a fait usage de son arme à feu.

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Irrités par la mort des adolescents, les manifestants sont descendus dans la rue à Nanterre mardi. Des images montrent des pompiers éteignant une voiture en feu pendant les manifestations.

Environ 350 policiers et paramilitaires ont été mobilisés, principalement à Nanterre, pour réprimer les affrontements, qui se sont poursuivis jusqu’aux premières heures de mercredi, a déclaré Nunez mercredi à la chaîne de télévision française CNews.

Il a dit que 24 personnes avaient été arrêtées. Cette mobilisation sera prolongée aussi longtemps que nécessaire, a indiqué le préfet de police, appelant au calme.

Nous devons respecter le principe de la présomption d’innocence, a-t-il dit.

Des célébrités et certains politiciens ont exprimé leur dégoût, leur inquiétude et leur indignation face à la fusillade.

J’ai mal pour ma France, a tweeté le capitaine de l’équipe de France de football masculin Kylian Mbappe et joueur vedette du Paris Saint-Germain. Une situation inacceptable, selon lui.

L’acteur Omar Sy, vedette du film Les Intouchables et de la série Lupin, a déclaré sur Twitter : J’espère qu’une justice digne de ce nom honorera la mémoire de cet enfant.

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