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Les Équatoriens voteront au référendum contre la criminalité alors que le bilan des violences s’alourdit

Des millions d’Équatoriens voteront dimanche lors d’un référendum pour décider s’ils donneront ou non leur feu vert à des mesures plus strictes contre le crime organisé dans un pays en proie à des guerres sanglantes de gangs.

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Autrefois bastion de paix entre grands producteurs de cocaïne, le pays sud-américain est plongé dans la crise après des années d’expansion des cartels transnationaux qui utilisent ses ports pour expédier la drogue vers les États-Unis et l’Europe.

Le maire d’une ville minière d’Équateur, en proie à des violences, a été abattu vendredi. Il s’agit du deuxième assassinat de ce type survenu ces derniers jours, à l’approche du référendum de dimanche, au cours duquel les électeurs seront invités à approuver des mesures plus strictes contre le crime organisé, a indiqué la police.

Jorge Maldonado, le maire de Portovelo, a été victime de coups de feu qui ont entraîné sa mort, a indiqué la police sur X.

Il a été abattu par deux assaillants à moto.

Des images vues par l’AFP montraient le maire assassiné allongé sur un trottoir, une mare de sang autour de la tête.

L’effusion de sang s’est produite au milieu d’une débâcle énergétique due à une grave sécheresse, qui a vidé les réservoirs à des niveaux alarmants et laissé le pays aux prises avec des pannes d’électricité pouvant aller jusqu’à 13 heures.

Le président Daniel Noboa a décrété vendredi l’état d’urgence pour éviter des attaques terroristes sur l’approvisionnement en électricité à travers le pays.

En savoir plusL’Équateur est en « état de guerre » contre les cartels sur fond de montée de la violence, déclare le président

Noboa avait déclaré que ce sabotage avait provoqué des coupures de courant, sans identifier les responsables selon lui.

Maldonado est le cinquième maire équatorien assassiné en un an et le troisième en moins d’un mois.

Deux jours avant son assassinat, le maire de Camilo Ponce Enriquez, dans la province méridionale d’Azuay, José Sanchez, a été abattu.

Et le mois dernier, Brigitte Garcia, maire de 27 ans de la côte côtière de San Vicente, a été retrouvée morte dans une voiture en compagnie du directeur des communications de la municipalité, Jairo Loor. Tous deux avaient été blessés par balle.

L’association des municipalités AME a déclaré dans un communiqué que ces meurtres étaient révélateurs d’une grave crise de sécurité et a exigé une action immédiate et décisive pour garantir la sécurité des plus de 200 autres maires du pays.

Conflit armé interne

Les procureurs, les journalistes et la police comptent parmi les victimes de criminels organisés liés aux cartels mexicains et colombiens.

En janvier, Noboa a déclaré l’état de conflit armé interne contre une vingtaine de groupes criminels.

Cela fait suite à un spasme de violence déclenché par l’évasion d’un important baron de la drogue, qui n’a pas encore été capturé.

Depuis, l’armée s’est déployée dans les rues et a pris le contrôle des prisons du pays, où une série d’émeutes entre gangs ces dernières années a fait quelque 460 morts.

Depuis janvier de l’année dernière, au moins une douzaine de responsables politiques ont été tués en Équateur, notamment le candidat à la présidentielle Fernando Villavicencio, abattu en août dernier après avoir quitté un événement de campagne.

Quelque 13,6 millions des 17,7 millions d’Équatoriens ont le droit de voter lors du référendum de dimanche.

Il leur sera demandé de donner leur feu vert à des mesures telles que l’autorisation du déploiement de soldats pour soutenir la police en dehors de l’état d’urgence, le renforcement du contrôle des armes à feu et l’augmentation des peines pour terrorisme et trafic de drogue.

(FRANCE 24 avec AFP)

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