Une étude suggère que l’EEG pourrait être utilisé pour prédire et prévenir le mal des transports en réalité virtuelle

Une nouvelle étude sur le mal des transports en réalité virtuelle conclut que certaines activités cérébrales détectables par EEG sont fortement corrélées avec le mal des transports en réalité virtuelle. Cette découverte suggère qu’il est possible de mesurer quantitativement et potentiellement de prévenir le mal des transports en réalité virtuelle.

Alors que la réalité virtuelle ouvre la porte à des possibilités incroyables, ce que nous pouvons réellement faire avec la réalité virtuelle aujourd’hui est au moins quelque peu limité par des considérations de confort. Alors que les développeurs ont régulièrement inventé de nouvelles techniques pour garder le contenu VR confortable, les scientifiques continuent de travailler pour comprendre la nature du mal des transports lui-même.

Une nouvelle étude publiée par des chercheurs de l’Université allemande d’Iéna dans la revue à comité de lecture Frontiers in Human Neuroscience, a intentionnellement induit le mal des transports en réalité virtuelle chez les participants tout en mesurant l’activité cérébrale.

14 sujets ont été connectés à un capuchon EEG et ont enfilé un casque PSVR. Dans le casque, les participants ont été exposés à des niveaux croissants de mouvements artificiels pour induire le mal des transports en réalité virtuelle pendant 45 minutes. En plus d’enregistrer l’activité cérébrale via EEG, les sujets ont également évalué subjectivement leurs symptômes de mal des transports tout au long de l’expérience.

Les chercheurs ont trouvé un schéma commun dans le changement de l’activité cérébrale qui correspondait étroitement à la propre perception du sujet du mal des transports.

Plus précisément, les chercheurs écrivent, « par rapport à un EEG de base (en VR) le spectre de puissance pour [brain] les fréquences inférieures à 10 Hz sont augmentées dans toutes les régions du cerveau. L’augmentation de la puissance de fréquence était corrélée positivement au niveau de mal des transports. Les sujets les plus [perception of motion sickness] avait le gain de puissance le plus élevé dans les fréquences thêta, delta et alpha.

Les chercheurs Matthias Nrnberger, Carsten Klingner, Otto W. Witte et Stefan Brodoehl proposent la conclusion suivante :

Nous avons démontré que le mal des transports induit par la réalité virtuelle est associé à des changements distincts dans la fonction cérébrale et la connectivité. Ici, nous avons proposé l’inadéquation des informations visuelles en l’absence de stimulus vestibulaire adéquat comme cause majeure selon le modèle de codage prédictif. […] La différenciation selon laquelle les modifications de l’activité cérébrale sont dues au conflit sensoriel ou causées par le mal des transports devrait être étudiée dans d’autres études. Compte tenu de l’importance croissante de la réalité virtuelle, une compréhension profonde des contraintes imposées par [VR motion sickness] sera de plus en plus important. Des mesures pour contrer l’apparition de la SEP ou aider à la détecter à un stade précoce amélioreront sans aucun doute les progrès de cette technologie prometteuse.

Les résultats offrent une preuve supplémentaire que le mal des transports peut être détecté objectivement grâce à un matériel non invasif comme l’EEG du cuir chevelu, qui pourrait être utilisé pour orienter les futures recherches sur le mal des transports en réalité virtuelle et les techniques de confort en réalité virtuelle.

D’une part, de telles mesures EEG pourraient être utilisées pour évaluer objectivement l’efficacité des techniques de confort VR.

Actuellement, les développeurs de contenu VR utilisent une variété de techniques de confort VR bien connues telles que la rotation instantanée et la téléportation pour réduire les risques de mal des transports VR. Mais toutes les techniques de confort VR ne sont pas aussi efficaces les unes par rapport aux autres ou par rapport à des individus. L’établissement d’une mesure quantitative du mal des transports via l’EEG pourrait aider à améliorer les techniques de confort VR ou même à en découvrir de nouvelles en fournissant un retour plus clair tout en rendant les tests plus objectifs.

De telles mesures pourraient également informer les évaluations de confort telles qu’elles sont présentées aux utilisateurs finaux, pour aider les personnes sensibles au mal des transports en réalité virtuelle à trouver le contenu approprié.

De plus, la détection EEG du mal des transports pourrait potentiellement être utilisée en temps réel pour prédire et prévenir le mal des transports.

La technologie de détection cérébrale EEG devient de plus en plus accessible et a déjà été intégrée dans le matériel VR commercial. À l’avenir, les casques équipés d’EEG pourraient permettre aux développeurs de détecter le niveau de mal des transports d’un utilisateur en temps réel, permettant des ajustements de contenu ou des techniques de confort VR pour se déclencher automatiquement pour garder les utilisateurs à l’aise lorsqu’ils jouent ou travaillent en VR.


Grâce à Rony Abovitz pour le pourboire !

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