Les Verts tentent de renverser la situation : blâmez les conservateurs, pas le Green Deal
Mais lors du congrès du parti à Lyon, où les délégués réfléchissaient aux moyens d’éviter les pertes attendues lors des élections européennes de juin, les politiciens verts ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que c’étaient leurs opposants conservateurs et d’extrême droite, et non eux, qui avaient laissé les agriculteurs dans une situation désespérée. Ils ont même fait valoir leurs arguments directement auprès des agriculteurs, qui ont été invités à exprimer leurs doléances lors d’une séance programmée à la hâte vendredi soir.
Ce que nous voulons, c’est cesser de dépendre des subventions, a imploré Joris Michon, producteur de poires qui dirige la section locale de la Coordination rurale, le deuxième syndicat d’agriculteurs de France.
Nous voulons, a-t-il ajouté, vivre décemment de notre travail avec des prix équitables, peut-être avec l’introduction d’une régulation du marché et un meilleur partage des marges bénéficiaires.
C’est ce que nous voulons, ont répondu les Verts tout au long du week-end. Nous sommes avec vous.
C’est difficile à vendre étant donné les images de ces derniers jours : le grondement d’un tracteur véhicule des routes grondantes et des ports bloquants ; une statue renversée dans un feu de joie brûlant ; du fumier déversé aux portes du gouvernement. Et la colère, partout, la colère, apparemment dirigée contre le Green Deal.
Mais le Green Deal n’est pas à blâmer, ont soutenu les participants.