Les enquêteurs identifient les restes d’un enfant disparu dans les Alpes françaises en 2023
Les enquêteurs français ont retrouvé et identifié les « os » d’un enfant en bas âge dont la disparition l’été dernier dans un petit village des Alpes françaises a choqué la nation, a annoncé dimanche un procureur.
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Cette découverte constitue la première avancée majeure dans le cas d’Emile, deux ans et demi, disparu le 8 juillet de l’année dernière alors qu’il séjournait chez ses grands-parents.
Deux voisins l’ont vu pour la dernière fois en fin d’après-midi marchant seul dans une rue du Vernet, à 1 200 mètres d’altitude dans les Alpes françaises.
« Samedi, la police a été informée de la découverte d’ossements à proximité du hameau du Vernet », a indiqué le procureur Jean-Luc Blachon.
Les tests génétiques ont permis « de conclure dimanche qu’il s’agissait des ossements de l’enfant Emile », a-t-il ajouté.
Le procureur n’a pas donné la cause du décès, mais a déclaré que les enquêteurs légistes poursuivaient l’analyse des ossements.
« La police déploie des moyens pour procéder à des recherches complémentaires dans la zone où ils ont été retrouvés », a-t-il ajouté.
Une source proche du dossier a indiqué qu’un promeneur avait repéré les restes.
Lorsqu’il a disparu, Emile venait d’arriver la veille pour séjourner chez ses grands-parents maternels dans leur résidence secondaire pour les vacances.
Le petit garçon, mesurant à peine 90 centimètres (35 pouces), portait un T-shirt jaune, un short blanc et de petites chaussures de randonnée, selon un appel à témoins réalisé à l’époque.
Recherche massive
Des recherches massives sur le terrain impliquant des dizaines de policiers et de militaires, des chiens renifleurs, un hélicoptère et des drones n’ont pas permis de retrouver le petit garçon en juillet.
Un procureur a déclaré après plusieurs jours qu’il était peu probable qu’un si jeune enfant ait survécu à la chaleur estivale.
Une première enquête sur une personne disparue s’est rapidement transformée en une enquête pénale sur un éventuel enlèvement. Les possibilités d’accident ou de chute sont également restées ouvertes.
La police est revenue jeudi dans le village, bouclant la zone et convoquant 17 personnes, dont des membres de sa famille, des voisins et des témoins, pour reconstituer les derniers instants avant sa disparition et tenter de résoudre le mystère.
Des drones ont survolé la ville sous la bruine pour capturer des images de la reconstitution, mais il n’y a eu aucune nouvelle de découverte majeure après l’exercice.
La mère et le père d’Emile, fervents catholiques, étaient absents le jour de sa disparition.
Jusqu’à présent, certains médias s’étaient concentrés sur le grand-père du garçon.
Le grand-père d’Emile a été interrogé dans les années 1990 sur des allégations de violence et d’agression sexuelle dans une école catholique privée.
Mais une source proche du dossier a indiqué que son éventuelle implication dans la disparition avait toujours été examinée « au même degré » que d’autres hypothèses.
Fin novembre, un jour avant qu’Emile n’ait trois ans, ses parents ont publié un appel à réponses dans un hebdomadaire chrétien.
« Dites-nous où il se trouve », ont-ils écrit.
(AFP)