Les dirigeants des Jeux olympiques font face à la colère des alliés de Poutine à des postes clés
La présence de Russes aux plus hautes fonctions du CIO non seulement légitime la lutte de la Russie contre les Ukrainiens, mais constitue également une reconnaissance officielle du triomphe de la Russie sur le droit international et les principes olympiques d’excellence, de respect et d’amitié, a déclaré à POLITICO Ingrida Imonyt, première ministre lituanienne.
Isinbaeva, une ancienne perchiste, détient le grade de major dans l’armée russe. Bien qu’elle ait insisté sur le fait que ce grade n’était que symbolique, avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, elle a activement milité pour Poutine lors de plusieurs élections présidentielles.
Tarpischev, président de la Fédération russe de tennis, a soutenu l’idée que des athlètes russes se portent volontaires pour combattre en Ukraine. Sous sa direction, l’instance dirigeante du tennis a organisé plusieurs tournois en Crimée occupée, annexée illégalement par la Russie en 2014.
Les règles du CIO recommandent que les athlètes et les responsables sportifs affiliés à l’armée russe ne soient pas autorisés à participer aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Le CIO n’a pas répondu à une nouvelle demande de commentaires de POLITICO, mais un porte-parole a déclaré précédemment que la commission d’éthique du CIO comprend que, depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, ni Mme (Isinbaeva) ni M. Tarpischev n’ont eu de liens contractuels avec l’armée ou les agences de sécurité russes, ni n’ont exprimé leur soutien à l’invasion ou à la guerre en Ukraine.
Affiliation explicite ou non, nombreux sont ceux qui soutiennent que la présence russe porte atteinte aux principes sur lesquels les Jeux olympiques ont été fondés.