L’échange de prisonniers entre les États-Unis et la Russie suscite des réactions négatives en Allemagne et en Pologne
Dans le cadre de cet échange, la Pologne a libéré Pavel Rubtsov, alias Pablo Gonzales, un journaliste hispano-russe. Il avait été arrêté en février 2022 près de la frontière avec l’Ukraine et était accusé d’être un agent des services secrets russes.
Mariusz Kamiski, ancien coordinateur des services spéciaux sous l’ancienne administration PiS, a écrit sur X que le gouvernement du Premier ministre polonais Donald Tusk avait donné son agent le plus précieux aux Russes sans rien obtenir en retour.
On ne sait pas si la Pologne a reçu une contrepartie directe ; cependant, les États-Unis sont l’un des plus proches alliés politiques et militaires de la Pologne.
En Allemagne, des organisations de défense des droits de l’homme et des hommes politiques de l’opposition ont fait valoir que la libération d’un meurtrier condamné en échange de prisonniers politiques conférait un pouvoir de pression supplémentaire au régime russe.
Cela pourrait créer un précédent, a déclaré Roderich Kiesewetter, un responsable politique de la défense du parti d’opposition Union chrétienne-démocrate, au Berlin Playbook de POLITICO. Je crains que le risque de sabotage ou de terrorisme de la part de la Russie ne s’accroisse, a-t-il déclaré, ajoutant que le président russe Vladimir Poutine avait montré que ses hommes de main n’avaient aucune raison de craindre des conséquences.
Le gouvernement allemand n’a pas commué la peine de Krasikov. Au contraire, le ministre de la Justice Marco Buschmann a ordonné au procureur de suspendre la peine de Krasikov en vue de son expulsion, ce qui signifie qu’il pourrait être immédiatement arrêté s’il revenait en Allemagne, a déclaré un porte-parole du ministère de la Justice.