Le sommet sur le climat approuve un accord controversé de 300 milliards de dollars
Par la suite, les grands pays riches ont accepté d’augmenter leur offre par rapport à une proposition de 250 milliards de dollars que les hôtes du sommet avaient lancée vendredi.
Pourtant, un minimum de 300 milliards de dollars est bien inférieur aux milliards de dollars dont les pays les plus pauvres et les plus vulnérables auront besoin pour résister à la montée constante des eaux et à l’aggravation des tempêtes, des sécheresses et des inondations, selon plusieurs analyses. D’autres moyens existent pour lever ces fonds, comme les capitaux privés et l’échange de crédits carbone dont les règles ont également abouti à un accord final samedi. Mais les représentants de pays pauvres et vulnérables comme le Malawi, les Îles Marshall et les Maldives ont déclaré que cette somme était tout simplement insuffisante pour répondre à leurs besoins.
L’accord financier s’accompagne également d’une grande incertitude quant au montant final que tout pays riche paierait, d’autant plus que le président élu américain Donald Trump, qui qualifie le changement climatique de canular, se prépare à prendre le pouvoir à Washington. L’UE, qui est déjà de loin le plus grand bloc donateur, s’attend à devoir assumer une plus grande part du fardeau à mesure que la participation américaine diminue.
L’accord était globalement conforme aux attentes formulées par un rapport de l’ONU la semaine dernière, qui estimait le montant des finances publiques et des transferts monétaires associés nécessaires pour protéger les pays menacés par le climat et financer leurs industries propres. Cela correspondait également largement aux 200 à 300 milliards de dollars de financement annuel dont les pays de l’UE avaient discuté en privé, comme l’a rapporté POLITICO lundi.
Avant les négociations, les États-Unis et l’UE ont fait pression sur la Chine et d’autres pays riches, mais techniquement en développement, pour qu’ils les rejoignent en tant que pays donateur.
L’accord a ouvert la possibilité aux pays en développement comme la Chine de contribuer ou non sur une base volontaire, permettant ainsi aux deux parties de revendiquer une victoire.