Le refus de l’extrême gauche française de condamner le Hamas déclenche de violentes réactions négatives
Tendances Actusduweb
Exprimé par l’intelligence artificielle.
PARIS L’extrême gauche française subit des pressions croissantes en raison de son refus de condamner les attaques meurtrières du Hamas contre Israël.
L’indignation, qui vient de tout l’éventail politique, s’est concentrée sur le chef du parti La France Insoumise, Jean-Luc Mlenchon, qui a appelé la France à faire pression en faveur d’un cessez-le-feu entre Israël et les territoires palestiniens. « Toute la violence déclenchée contre Israël et dans la bande de Gaza ne fait que produire (plus de violence) », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux au milieu des attaques.
Mais ni Mlenchon ni son parti n’ont condamné les attaques sur le territoire israélien dans une déclaration largement critiquée et dans laquelle ils qualifient le Hamas de « forces palestiniennes ». Le Hamas a été désigné comme groupe terroriste par l’Union européenne.
Partout dans le monde, les dirigeants ont exprimé leur soutien à Israël alors qu’il lutte pour reprendre le contrôle après que les militants du Hamas ont fait irruption en Israël samedi et ont déclenché une attaque meurtrière contre des civils, faisant plus de 700 morts parmi les Israéliens et prenant des dizaines d’otages à Gaza.
La position de Mlenchon selon laquelle « tous deux sont coupables » a suscité de vives critiques de la part des alliés du président français Emmanuel Macron et provoque des troubles au sein de la coalition de gauche. La Première ministre Elisabeth Borne, dont le père a survécu à Auschwitz-Birkenau mais s’est suicidé quand elle avait 11 ans, a qualifié l’ambiguïté de Mlenchon de « révoltante ».
« La position de France Insoumise est bien connue, et souvent marquée par beaucoup d’ambiguïté, par l’antisionisme, et… c’est aussi une manière de masquer une forme d’antisémitisme », a-t-elle déclaré dimanche à la télévision française.
La France insoumise a également été condamnée par d’autres partis politiques, notamment le Rassemblement national d’extrême droite, qui a accusé l’extrême gauche d’être « le soutien moral du terrorisme islamiste ». Depuis, Mlenchon et ses alliés sont restés sur leurs positions, arguant qu’ils expriment la position de « non-alignement » de la France depuis l’époque du président Charles de Gaulle.
Mais ce fiasco menace de faire exploser la fragile coalition Nupes associant la France Insoumise, les Socialistes, les Communistes et les Verts, en tête des sondages avant les élections européennes de l’année prochaine. Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré lundi que la réticence de France Inflexible à condamner la perte de vies israéliennes « laisserait des traces », ajoutant que des « explications » seraient « nécessaires ».
Le problème de l’antisémitisme de la gauche
L’extrême gauche française est traditionnellement pro-palestinienne, les communistes soutenant les Palestiniens contre les Israéliens dans ce qu’ils considèrent comme une lutte mondiale contre le colonialisme. Mais la réticence de France Inébranlable à condamner le Hamas malgré l’ampleur de l’attaque contre Israël et la brutalité des violences infligées aux civils est considérée par beaucoup en France comme un franchissement d’une ligne rouge.
Le vice-président de l’organisation juive CRIF, Gil Taeib, a déclaré lundi que France Unbowed avait « quitté la planète Terre » et se complaisait « devant un électorat qu’ils croient assez stupide pour les soutenir par antisémitisme ». Les propos de Mlenchon sont « une autre déclaration ambiguë, mais ne sont pas la première », a ajouté Samuel Lejoyeux, président de l’Union des étudiants juifs de France.
Le parti La France Insoumise a récemment été accusé de courtiser les électeurs musulmans des quartiers pauvres des « banlieues » qui pourraient adhérer à une rhétorique anti-israélienne qui peut également véhiculer des tropes antisémites.
En août, la fête a été prise dans une dispute à cause du jeu de mots présumé d’un rappeur français sur l’Holocauste. L’année dernière, Mathilde Panot, chef du groupe parlementaire France Insoumise, a suscité des critiques lorsqu’elle a omis de mentionner les victimes juives dans un tweet sur les déportations de la Seconde Guerre mondiale.
Parallèlement, la violence contre les Juifs en France a augmenté régulièrement depuis un point bas dans les années 1990, atteignant 400 à 800 agressions verbales et physiques par an ces dernières années, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
La France a renforcé la sécurité des sites juifs à la suite des attaques du Hamas, tandis que le ministre de l’Intérieur Grald Darmanin devrait convoquer une réunion avec les dirigeants des institutions juives lundi après-midi.