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Le pari risqué de Macron crée des problèmes budgétaires majeurs pour l’UE

En outre, sur la base des engagements budgétaires contenus dans son programme politique, un gouvernement du Rassemblement national creuserait en réalité le déficit budgétaire. Cependant, le PDE signifie que Bruxelles s’attend désormais à un resserrement budgétaire et non pas seulement à une modération de l’expansion budgétaire que la droite (et la gauche) entendent entreprendre.

C’est là que les élections anticipées de Macron pourraient, dans le meilleur des cas, le fragiliser en Europe, mais dans le pire des cas, s’avérer fatales pour ce qu’il a longtemps mené.

ÉLECTIONS FRANÇAISES PREMIER TOUR

Nouveau Front Populaire (NFP)

Ensemble (ENS)

Les Républicains (LR)

Alliance du Rassemblement National (RN)

Autre



Nouveau Front Populaire (NFP) (28,63%)

Parti communiste (PCF)
2,34%

La France insoumise (LFI)
11,7%

Les Verts (EELV)
5,34%

Parti socialiste (PS)
9,25%



Ensemble (ENS) (20,94%)

Mouvement Démocratique (MODEM)
3,96%

Horizons (HOR)
3,58%

Renaissance (REN)
13,4%



Alliance du Rassemblement National (RN) (33,25 %)

Rassemblement National (RN)
29,3%

affilié au Rassemblement national (RN aff.)
3,95%

La crédibilité de Macron au sein de l’UE dépendra de la capacité de la France à remettre de l’ordre dans ses finances publiques. Mais aucun des résultats attendus, qu’il s’agisse d’un parlement sans majorité absolue ou d’une majorité d’extrême droite, ne sera probablement en mesure d’apporter la correction budgétaire que la Commission va maintenant exiger. Et cela ne manquera pas de déclencher des sonnettes d’alarme en Europe du Nord.

Mais il y a un défi encore plus direct. S’il est vrai qu’en tant que chef de l’État français, Macron a la responsabilité de l’Europe, des affaires étrangères et de la politique de défense, et qu’il serait le seul à représenter la France au Conseil européen, ce sont les ministres de son gouvernement qui représenteraient le pays dans toutes les formations du Conseil, qu’il s’agisse des affaires économiques et financières, des affaires étrangères, de l’Europe, etc.

S’il s’agissait d’un gouvernement du Rassemblement national, cela donnerait à la cheffe du parti, Marine Le Pen, et à son successeur désigné au poste de Premier ministre, la possibilité de bloquer toutes les priorités politiques et législatives de l’UE, quelle que soit la position de Macron.

De plus, toute initiative de l’UE qui nécessiterait l’approbation du Parlement européen serait bloquée. Cela s’appliquerait presque certainement à un financement commun plus important du programme de sécurité et de défense de l’UE, exactement ce que Macron a préconisé. En outre, la capacité de l’UE à négocier son prochain budget, qui s’étend de 2028 à 2035, nécessiterait également l’approbation du Parlement et pourrait également être remise en question.

Le désordre budgétaire qui règne aux États-Unis et la nécessité d’une approbation parlementaire pour toute initiative de financement de grande envergure de l’UE pourraient faire capoter un volet essentiel du mandat de la prochaine Commission avant même qu’il n’ait commencé. Quelle ironie si Macron, le champion d’une France et d’une UE plus fortes, était responsable de l’affaiblissement des deux.

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