Le Kremlin déprimé face aux résultats des élections françaises
Les relations entre la France et la Russie se sont dégradées après l’invasion de l’Ukraine par le Kremlin début 2022, Paris s’étant joint à une série de sanctions de l’UE visant la Russie. Le président français Emmanuel Macron a été l’un des seuls dirigeants européens à entretenir un dialogue direct avec le président russe Vladimir Poutine après l’invasion, mais a fini par l’interrompre.
Peskov a ajouté que l’humeur des électeurs français était imprévisible et que Moscou observerait la formation du gouvernement, la formation des blocs… avec grand intérêt.
« La France est un pays très important sur le continent européen, donc bien sûr, tout ce qui s’y passe est intéressant pour nous, a-t-il déclaré.
Le Kremlin avait auparavant applaudi le Rassemblement national de Marine Le Pen, son ministère des Affaires étrangères écrivant dans un message sur les réseaux sociaux la semaine dernière que les électeurs français recherchent une politique étrangère souveraine qui serve leurs intérêts nationaux et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles, accompagné d’une photo de la dirigeante du parti, Marine Le Pen.
Le Rassemblement national a proposé d’approfondir ses liens avec Moscou, s’est opposé aux sanctions contre la Russie en réponse à l’invasion de l’Ukraine par le Kremlin et a contracté un prêt de 9 millions de dollars auprès d’une banque russe pour l’aider à financer sa campagne en 2014, qu’il n’a fini de rembourser que l’année dernière.
Même si le Rassemblement national est relégué à la troisième place, il reste néanmoins une petite chance pour le Kremlin de trouver un allié en Matignon. Parmi les prétendants au poste de Premier ministre figure Jean-Luc Mlenchon, le chef de file de La France insoumise, qui devrait obtenir le plus de sièges parmi les groupes de gauche au prochain parlement, même si la candidature de Mlenchon au poste de Premier ministre sera difficile à convaincre.
Mlenchon a exprimé au mieux un soutien tiède à l’Ukraine, exprimant son soutien à l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014 et votant contre un accord de sécurité entre Paris et Kiev plus tôt cette année.