Le gouvernement finlandais et ses principaux ministres survivent aux votes de confiance suite aux scandales racistes
Le gouvernement finlandais, ainsi que le ministre des Finances Riikka Purra et le ministre de l’Economie Wille Rydman, ont survécu vendredi aux votes de confiance après que le parti d’extrême droite finlandais, membre de la coalition gouvernementale, ait été pris au piège dans des scandales racistes répétés cet été.
Le gouvernement du Premier ministre Petteri Orpos a survécu au vote de censure après que 106 députés ont continué à exprimer leur soutien, tandis que 65 ont voté contre. Quelque 21 députés ont soumis des formulaires de vote vierges et 7 députés étaient absents pendant toute la séance de vote de vendredi.
Les deux ministres populistes d’extrême droite du Parti finlandais, qui ont été critiqués pour leurs insultes racistes et leurs remarques xénophobes, restent également en fonction.
Purra a remporté le vote de confiance par 104 voix contre 65, tandis que 23 députés ont déposé des bulletins blancs, ont rapporté les médias finlandais.
Le résultat de Rydman était similaire, la seule différence étant qu’il a reçu le soutien de deux députés de plus que Purra.
L’opposition finlandaise a appelé à des votes de confiance mercredi, après des discussions acharnées sur les nouveaux projets du gouvernement pour lutter contre le racisme.
La proposition du Premier ministre Orpos, qui contient des politiques telles que l’interdiction de la négation de l’Holocauste et l’interdiction de l’utilisation de la croix gammée, n’a pas convaincu l’opposition lors du débat parlementaire de mercredi, ont rapporté les médias finlandais.
Les sociaux-démocrates voulaient un vote de confiance sur l’ensemble du gouvernement, tandis que les Verts réclamaient un vote de confiance pour Purra et que l’Alliance de gauche en exigeait un pour Rydman.
En juillet, Purra a été critiqué pour ses remarques racistes dans d’anciens articles de blog, et Rydman a été condamné pour avoir envoyé des insultes racistes dans des messages privés. L’ancien ministre de l’Economie Vilhelm Junnila, autre membre du parti finlandais, a dû démissionner après seulement 10 jours de mandat en raison de propos historiques nazis.
Ce fut un été assez scandaleux pour le gouvernement finlandais, qui n’est au pouvoir que depuis trois mois.