Le déficit public français se creuse fortement
Face à une telle situation, le gouvernement devra agir. Mais comment va-t-elle remédier à la situation ? La situation est extrêmement complexe. D’une part, le gouvernement ne dispose pas de majorité au Parlement, ce qui rend très compliqué tout vote sur un projet de loi de finances publiques. De plus, le mois de juin sera lié aux élections européennes et il est difficile pour les partis au pouvoir de faire adopter des réformes impopulaires avant qu’elles n’aient lieu. D’ici fin juin, les agences de notation connaîtront de nouvelles évaluations de la situation budgétaire de la France. Le gouvernement devra annoncer des mesures afin d’éviter un déclassement.
Il est probable que de nouvelles mesures d’économies soient proposées par le gouvernement, au-delà des 10 milliards déjà annoncés. Ces derniers jours, de nombreuses idées ont été avancées, parmi lesquelles des économies à réaliser par les collectivités locales, des questions sur l’assurance chômage et toute une série de mesures de dépenses (dont l’efficacité mérite d’être analysée), mais aucune décision concrète n’a été prise. semble être encore en cours. Depuis le début de la présidence Macron, l’idée n’est pas d’augmenter les impôts, mais seulement de moduler les dépenses. Ces derniers jours, les partisans du gouvernement semblent revenir sur cette idée, certains évoquant des hausses d’impôts ciblées. Des hausses d’impôts ne peuvent donc plus être exclues.
Au-delà de la question de 2024, le véritable test aura lieu en septembre avec le budget 2025. Compte tenu du nouveau Pacte de stabilité et de croissance, le gouvernement français sera contraint de prendre des mesures plus significatives. Au final, même si l’incertitude règne sur les mesures qui seront prises, la politique budgétaire deviendra nettement plus restrictive au cours des trimestres et années à venir, ce qui pèsera sur la croissance économique après des années de politique budgétaire très expansionniste.