Le chef du FMI prévient que les gouvernements européens pourraient « regretter » leur soutien aux agriculteurs protestataires
Les gouvernements européens devraient résister aux appels à un plus grand soutien financier de la part des agriculteurs protestataires à travers le continent, sinon ils pourraient en venir à le regretter, a déclaré jeudi la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
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Les agriculteurs d’Allemagne, de France, d’Italie, de Belgique et de Grèce ont organisé des semaines de manifestations perturbatrices mais largement pacifiques, visant à obtenir des concessions des dirigeants européens avant les prochaines élections.
« Vous voyez les agriculteurs protester. Sur le plan humain, je comprends qu’ils sont confrontés à davantage de difficultés et qu’il n’est pas facile de faire leur travail », a déclaré Georgieva lors d’un point de presse dans les bureaux du Fonds monétaire international à Washington.
« Mais si ce sentiment persiste et pousse les gouvernements dans une impasse dans laquelle ils se retrouvent incapables de faire ce qui est nécessaire pour (la) solidité des économies, alors il y aura peut-être des jours à regretter », a-t-elle ajouté.
Des milliers d’agriculteurs de toute l’Europe ont manifesté jeudi à Bruxelles lors d’une réunion entre le président français Emmanuel Macron et la chef de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur « l’avenir de l’agriculture européenne ».
Après le sommet, Macron a déclaré aux journalistes que la France avait réussi à persuader l’UE d' »imposer des règles plus strictes » pour les importations de céréales et de volaille, y compris en provenance d’Ukraine.
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Georgieva a pris la parole lors d’un point de presse avec des journalistes sur les niveaux de dette publique, la politique monétaire américaine et les négociations du FMI avec l’Argentine, l’Égypte et le Pakistan.
« J’ai discuté avec un certain nombre de décideurs politiques, notamment du côté du ministre des Finances, et ils reconnaissent l’importance de la consolidation budgétaire », a-t-elle déclaré. « Mais ils reconnaissent également à quel point il est difficile de se retirer du soutien. »
« C’est facile de le donner, c’est difficile de le reprendre », a-t-elle ajouté.
Elle a appelé les gouvernements du monde entier à œuvrer à la reconstitution des marges de manœuvre budgétaires épuisées par la pandémie de Covid-19 en supprimant les niches fiscales et en évaluant la qualité des dépenses publiques existantes.
(AFP)