L’agent du chaos en Belgique
Van Grieken s’est engagé sur une voie de guerre anti-immigration, anti-environnementaliste et anti-réveil qui devrait se terminer par une victoire écrasante aux élections nationales, régionales et européennes dimanche.
La montée de son parti jette une ombre sur l’avenir du petit pays du Benelux, où le pouvoir est partagé entre le gouvernement fédéral, trois communautés linguistiques (flamande, francophone et allemande) et trois régions (Flandre, Wallonie et Bruxelles). La Flandre est la région la plus riche qui, grâce à des mécanismes fédéraux comme la sécurité sociale, contribue davantage aux budgets nationaux que les autres.
La structure étatique byzantine de la Belgique et la division politique entre les communautés francophones et flamandes ont rendu difficile la gouvernance. Son gouvernement fédéral actuel comprend sept partis. Il détient déjà le record mondial de la plus longue période sans gouvernement, avec 541 jours nécessaires en 2010-2011 pour parvenir à un accord de coalition.
Ce qui distingue le Vlaams Belang des autres partis d’extrême droite en plein essor à travers l’Europe est son objectif ultime : séparer la région nord de la Flandre de la région sud francophone et de gauche de la Wallonie.
Les partisans du Vlaams Belang sont venus en masse voir Van Grieken à Dworp. Leur enthousiasme laisse présager ce que beaucoup attendent dimanche : le Vlaams Belang devrait devenir le plus grand parti de Belgique avec environ 26 pour cent des voix flamandes.

Au-delà de son opposition à l’immigration, sa campagne a exploité le mécontentement face aux questions de sécurité et à la hausse des coûts. Pour le Vlaams Belang, cette plateforme ultraconservatrice d’extrême droite est liée à un agenda séparatiste, car elle vise à diviser la Belgique en deux.