La guerre de Gaza jette une ombre sur les Jeux olympiques
Certains spectateurs, qui portaient des drapeaux palestiniens, auraient hué l’hymne national israélien. Faisant référence à la banderole et aux gestes, un porte-parole de Paris 2024 a déclaré que l’organisation « condamne ces actes dans les termes les plus forts » et a ajouté que les Jeux olympiques sont un moment d’harmonie et de tolérance.
Israël a envoyé 88 athlètes à Paris pour concourir dans 16 disciplines sportives, soit le deuxième plus grand contingent jamais envoyé par le pays. Ils bénéficient d’une protection 24 heures sur 24, a déclaré le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à la chaîne de télévision française France 2.
Trois athlètes israéliens ont reçu des menaces de mort, a indiqué le parquet de Paris dans un communiqué.
Deux judokas, le Tadjik Nurali Emomali et le Marocain Abderrahmane Boushita, auraient refusé de serrer la main de l’Israélien Barch Shmailov tandis que l’Algérien Messaoud Redouane Dris n’a pas voulu se peser avant sa compétition contre l’Israélien, ce que certains ont qualifié de geste délibéré pour éviter de concourir contre lui.
La présidente du Comité olympique israélien, Yael Arad, a qualifié cette situation de honteuse dans une interview accordée à Reuters. Dans un communiqué, la Fédération internationale de judo (IJF) a annoncé qu’elle lancerait une enquête complète sur l’échec des Algériens à la pesée.
« Nous pensons que le sport doit rester un domaine d’intégrité et d’équité, libre de l’influence des conflits internationaux », a déclaré la FIJ. « Malheureusement, les athlètes sont souvent victimes de conflits politiques plus vastes, qui vont à l’encontre des valeurs du sport. »