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La France condamne la reprise des offensives du M23

Monsieur le Président,

Je voudrais remercier Mme Keita et Mme Jacquie Anna pour leurs exposés.

La France condamne la reprise des offensives du M23, le soutien apporté par le Rwanda à ce groupe et la présence de ses forces sur le territoire congolais. Il faut y mettre un terme sans délai. L’Union européenne et 11 autres États l’ont réclamé le 4 mars. Le déploiement et l’utilisation de systèmes anti-aériens sur le territoire congolais marque le franchissement d’un nouveau seuil. La France condamne les actions de tous les groupes armés dans l’est du pays. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être respectées.

Cette escalade a de graves conséquences sur la situation humanitaire et génère de nombreuses violations des droits humains. Au Nord-Kivu, un demi-million de personnes supplémentaires ont été déplacées depuis octobre. Les parties doivent protéger les populations civiles et les camps de personnes déplacées, conformément aux principes du droit international humanitaire. La France réitère sa condamnation des discours de haine visant certaines communautés, notamment les Tutsis, et des violations des droits de l’homme perpétrées par des groupes armés.

Pour mettre un terme à cette escalade, le dialogue doit reprendre de toute urgence. La France soutient les efforts régionaux, notamment ceux de l’Angola. Il salue la réunion des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais à Luanda le 21 mars. Il encourage les parties à engager un dialogue, sur la base des engagements pris dans la feuille de route de Luanda et dans le processus de Nairobi. Nous saluons la proposition congolaise d’un plan visant à démobiliser et désarmer les FDLR, la milice qui a commis le génocide contre les Tutsis. Il s’agit d’une réponse concrète à la principale menace identifiée par le Rwanda lors de la réunion du Conseil du mois dernier, et de nature à rétablir la confiance entre les deux pays.

La France dénonce vigoureusement les attaques contre la MONUSCO. Plusieurs casques bleus ont été blessés ces dernières semaines par des tirs, des obus ou encore par une attaque contre un hélicoptère de la MONUSCO. Les responsables de ces attaques doivent rendre des comptes. Nous dénonçons également les attaques contre les complexes diplomatiques à Kinshasa. Les campagnes de manipulation de l’information qui alimentent ces violences sont très préoccupantes et nous saluons les déclarations des autorités congolaises visant à y mettre un terme.

La MONUSCO a entamé un processus de retrait progressif en 2024. Des engagements ont été pris des deux côtés pour garantir que les populations civiles ne souffrent pas de ce départ. C’est en gardant cet impératif à l’esprit que nous nous engageons à envisager les prochaines étapes du processus. L’esprit de confiance et de responsabilité dans lequel le plan commun de transition a été élaboré doit continuer à nous guider.

Les combats récents ont montré que la coordination entre la MONUSCO et la force de la SADC actuellement déployée doit être renforcée. Les modalités du soutien de l’ONU ont été clairement définies dans la résolution 2717, et c’est sur cette base que le Conseil de sécurité devra prendre une décision.

En conclusion, je voudrais saluer l’action déterminée de la MONUSCO et de Mme Keita, ainsi que des Casques bleus, pour mettre pleinement en œuvre le mandat du Chapitre VII qui leur a été confié par ce Conseil.

Merci.

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