La France a dépensé les fonds britanniques anti-immigration pour des aspirateurs

Des documents détaillant la manière dont les autorités françaises ont dépensé les fonds fournis par le Royaume-Uni pour endiguer les flux migratoires illégaux ont révélé que cet argent, en plus d’être utilisé pour acheter du matériel destiné à mieux surveiller les frontières, a été utilisé pour acheter des articles du quotidien, notamment des fours à micro-ondes. fours et aspirateurs.

Les documents budgétaires, obtenus par Politico Europe, montrent pour la première fois comment les 46,5 millions fournis par le Royaume-Uni dans le cadre du traité de Sandhurst ont été alloués par la France depuis la signature de l’accord sur la sécurité des frontières en 2018 par le président Emmanuel Macron puis le Premier ministre britannique. Thérèse May.

Cette année, le financement britannique représentait 10 % du budget total français pour la protection des frontières, indiquent les documents budgétaires.

Selon le rapport, la France a utilisé une partie des fonds pour surveiller et contrôler plus efficacement sa frontière avec l’Italie, située à près de 1 000 kilomètres de la Manche.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi cet argent, au lieu d’être utilisé pour surveiller le littoral français le long de la Manche, est utilisé pour renforcer la sécurité à la frontière franco-italienne, un responsable français s’exprimant sous couvert d’anonymat a insisté sur le fait qu’il y avait une certaine logique à le faire puisque Une partie des migrants qui atterrissent dans la région de Calais arrivent en France via l’Italie.

Une grande partie de l’argent a été utilisée pour acheter des véhicules de transport, notamment des hélicoptères, des voitures, des motos, des scooters électriques et des véhicules tout-terrain (VTT) à quatre roues, ainsi que du matériel de surveillance comme des drones aériens, des jumelles, des caméras de chasse, des endoscopes, logiciels et dashcams.

De plus, 150 000 dollars ont été consacrés à la création d’une brigade à cheval dans la Baie de Somme, située le long de la côte de la Manche. L’argent a permis d’acheter des bottes et des casques d’équitation, et servira également à subvenir aux besoins des chevaux, ce qui représente une dépense d’environ 30 000 euros par an.

Toutefois, des fonds ont également été consacrés à l’équipement de la police française en fours à micro-ondes, en imprimantes, en aspirateurs pour voitures et en adaptateurs de voiture pour charger divers appareils électroniques.

Depuis que les Premiers ministres britannique et français ont signé l’accord il y a cinq ans, les forces de l’ordre françaises ont intercepté moins de la moitié des migrants tentant de traverser la Manche. En outre, bien qu’elle ait conclu un autre accord avec le Royaume-Uni dans le même but en mars, aux termes duquel la Grande-Bretagne s’est engagée à fournir à la France plus d’un demi-milliard d’euros (540,3 millions) au cours des trois prochaines années, les chiffres montrent que la France intercepte moins de migrants en bateau en quête de pour traverser la Manche.

En août, les chiffres officiels ont révélé que les agents frontaliers français, depuis le début de cette année, n’ont réussi à intercepter que 13 700 (45,2%) migrants clandestins tentant de traverser la Manche, en légère baisse par rapport aux 17 000 (45,8%) interceptés au cours de la même période l’année dernière. année, suscitant la frustration de hauts responsables du gouvernement britannique.

Tim Loughton, ancien ministre et membre de la commission des Affaires intérieures, a qualifié ces chiffres de décevants compte tenu de l’énorme investissement de ressources financées par le contribuable britannique, qui, nous a-t-on assuré, a conduit à des patrouilles renforcées et donc à des taux d’interception bien meilleurs.

De toute évidence, nous payons plus d’argent pour que la police française continue de ne pas arrêter encore plus de migrants sur les plages avant qu’ils ne se jettent à l’eau, a-t-il poursuivi, ajoutant : « Nous avons besoin d’une évaluation immédiate du rapport qualité-prix de ce que reçoit exactement le contribuable britannique. pour leur argent.

Depuis la signature du traité de Sandhurst, quelque 3 500 petits bateaux transportant 111 000 migrants illégaux à travers la Manche ont réussi à accoster sur le territoire britannique.

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