La fin de Le Pen ?
Il s’agit d’un paysage qui favorise à la fois le populisme d’extrême droite et d’extrême gauche.
Il existe néanmoins d’autres raisons de croire que Marine Le Pen aura une tâche ardue lors de l’élection présidentielle de 2027.
Les résultats de dimanche dernier suggèrent que la division en trois partis de la politique française, post-2017, entre gauche radicale, centre macroniste et droite dure et extrême, persiste. Mais certains signes, tant lors de cette élection que lors des élections européennes de juin, montrent que le vieux centre gauche réformiste et pro-européen connaît un renouveau.
Résultats définitifs des élections françaises
2022
2024
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Groupe | Des places | Changement | Votes |
---|---|---|---|
188 | 26,3 % | ||
161 | 24,7 % | ||
Alliance du Rassemblement National (RN) | 142 | 37,1 % | |
48 | 6,2 % | ||
38 | 5,6 % |
Certes, on est loin de la transformation réalisée par Keir Starmer et le nouveau parti travailliste au pouvoir au Royaume-Uni. Mais les socialistes ont réussi à plus que doubler le nombre de députés qu’ils ont dans la nouvelle assemblée, de 31 à 65, ce qui signifie qu’ils ne sont désormais que légèrement plus petits que la France Unbowed, un parti d’extrême gauche, anticapitaliste et anti-européen. Et même si les socialistes manquent toujours d’un leader crédible au niveau national, plusieurs options régionales existent.
Les Républicains, ex-gaullistes de centre-droit, ont également fait de bonnes élections, ayant refusé de suivre leur leader, Eric Ciotti, dans un partenariat junior déshonorant avec l’extrême droite. Ils en sont sortis, alliés compris, avec 68 députés de plus qu’auparavant.
Est-ce le début d’une reconquête de l’électorat de droite par les successeurs de Charles de Gaulle, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ? Peut-être. Mais ils souffrent toujours d’un excès de candidats à la présidence et de l’absence de candidat évident pour 2027.