La Croatie interdit l’entrée sur son territoire de trois hauts responsables politiques monténégrins en raison de la résolution sur l’Holocauste
Zagreb avait vivement critiqué la résolution à l’époque, prévenant qu’elle porterait préjudice aux relations entre les deux pays et entraverait les espoirs du Monténégro d’adhérer à l’Union européenne, et prévoyant des conséquences. Le président du Conseil européen, Charles Michel, avait annulé un voyage à Podgorica en solidarité avec la Croatie.
Mandi a présenté cette résolution, et les partis de Bei et Kneevi l’ont soutenue, après que l’Assemblée générale des Nations Unies ait adopté une résolution distincte condamnant le génocide de Srebrenica commis contre les Bosniaques par la Serbie. La Croatie a soutenu cette résolution.
Le comportement des trois hommes ne peut être considéré comme bienveillant et n’est pas conforme à l’objectif déclaré de l’adhésion du Monténégro à l’Union européenne, a ajouté jeudi le ministère croate des Affaires étrangères.
Bei a qualifié cette interdiction d’injuste, affirmant qu’il y avait d’autres présidents de partis qui avaient voté et qui étaient membres du gouvernement et qui n’avaient pas été victimes des représailles de Zagreb. Il n’y a donc évidemment aucun critère, a-t-il dit.
Kneevi a déclaré qu’il devrait annuler ses vacances prévues à Rovinj, une ville côtière croate populaire. « Ma femme va me tuer », a-t-il plaisanté.
Les partis Mandi et Kneevis ont rejoint le gouvernement monténégrin plus tôt cette semaine dans le cadre d’une restructuration ministérielle.