Barnier rejette l’Allemagne et se rend en Italie pour sa première visite bilatérale
Les présidents et premiers ministres français se rendent souvent en Allemagne pour leur première visite à l’étranger afin de reconnaître le rôle clé que le moteur franco-allemand a joué dans le maintien de la paix et de la cohésion économique de l’Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le fait que Barnier se rende à Rome pourrait être le signe que la France se tourne de plus en plus vers l’Italie comme partenaire sur les questions liées à l’Union européenne, en particulier à l’heure où l’Allemagne est confrontée à des élections anticipées au début de l’année prochaine qui entraîneront probablement un changement de gouvernement et où le chancelier Olaf Scholz dirigera un faire pression pour que l’accord avec le Mercosur franchisse la ligne d’arrivée.
La France s’efforce de trouver des alliés pour s’opposer à l’accord commercial entre l’UE et les pays sud-américains du bloc Mercosur, qui pourrait être conclu début décembre.
Reste à savoir s’il pourra compter sur le soutien de l’Italie.
Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a réitéré jeudi lors du même événement à Paris que l’Italie soutenait l’accord, mais voulait s’assurer que l’accord ne nuirait pas aux agriculteurs italiens. Le ministre italien de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida, avait émis la semaine dernière des doutes sur le soutien de longue date de l’Italie à l’accord lorsqu’il s’était déclaré opposé à l’accord dans sa version actuelle.
La Première ministre Giorgia Meloni et le président Sergio Mattarella ont publiquement soutenu l’accord.
Alors que Barnier s’est rendu à Bruxelles au début du mois, son voyage à Rome sera sa première visite bilatérale en tant que Premier ministre. Il a reconnu que Paris devait faire davantage pour maintenir la relation transalpine après des années d’ignorance après la signature en 2021 du Traité du Quirinal, un pacte bilatéral. couvrant tout, de la migration à la politique industrielle.