La France refuse d’évacuer une femme reconnue coupable de détournement de fonds terroristes

Le Conseil d’État français, qui agit en tant que conseiller juridique du gouvernement français, s’est prononcé mercredi en faveur de l’interdiction à une Française de recevoir un laissez-passer de sortie de Gaza, en raison de sa condamnation pour financement d’organisations terroristes.

Yasmine Znaïdi a été condamnée à six ans de prison par contumace en 2019 pour détournement de fonds au profit d’organisations terroristes, selon Le Figaro.

Les fonds destinés à fournir des médicaments et du matériel médical aux civils syriens ont été redirigés vers l’aide aux djihadistes dans la région syrienne d’Idlib.

Elle était également accusée d’avoir financé le Hamas et le Jihad islamique entre 2012 et 2013.

Znaïdi fait l’objet d’un mandat d’arrêt international à son nom depuis 2016, date à laquelle elle a fui vers Gaza où elle vit depuis, selon l’AFP.

LE CHEF DU HAMAS Ismail Haniyeh (à droite) et le chef du Jihad islamique palestinien Ziyad al-Nakhalah assistent à une réunion des factions palestiniennes, à Beyrouth, en 2020. (crédit : AZIZ TAHER/REUTERS)

Un tribunal français ordonne au consulat de se conformer

Lorsque la guerre a éclaté en octobre, elle a demandé un laissez-passer consulaire pour quitter Gaza via l’Égypte. Elle a demandé le laissez-passer pour elle et son fils de trois ans. Ses deux autres enfants ont été tués dans l’attentat, selon Le Figaro.

En décembre, un tribunal parisien a ordonné au consulat de France de lui délivrer un laissez-passer, faute de quoi cela violerait les droits de son fils, estimant que « la défaillance de l’État français constitue une atteinte grave et manifestement illégale à la dignité de la personne humaine et à la droits de leur enfant. »

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Le Conseil d’État français a donné raison au ministère français des Affaires étrangères, annulant la décision du tribunal de Paris pour défaut de compétence française affirmant que « l’inscription sur la liste nominative des personnes à évacuer doit être remise aux autorités israéliennes et égyptiennes ». autorités compétentes devant être validées par celles-ci, de telles démarches ne relèvent pas de la seule compétence de l’État français mais « nécessitent l’engagement de négociations avec des gouvernements étrangers ou en sont indissociables ».

Ce cas est similaire à celui de Shamima Begum, une écolière britannique qui a rejoint l’Etat islamique et a ainsi perdu sa citoyenneté. Dans cette affaire, il y avait des considérations similaires concernant la violation des droits de son enfant, cependant, tous ses enfants sont morts avant qu’une décision ne soit rendue.

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