Xi salue l’amitié avec Poutine lors du sommet chinois et ignore la guerre entre Israël et le Hamas

Le président chinois Xi Jinping a salué mercredi sa « forte amitié personnelle » avec son homologue russe Vladimir Poutine alors que les deux dirigeants se sont rencontrés à Pékin en marge d’un forum sur le programme mondial d’infrastructures de la Chine, l’initiative « la Ceinture et la Route ».

Les deux dirigeants, qui ont maintenu des relations étroites même après que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine l’année dernière, se sont concentrés sur le renforcement des liens économiques entre les deux pays et ont évité de mentionner la détérioration de la situation internationale, avec les conflits dans le Caucase et dans le Moyen-Orient ainsi que la guerre de Poutine en Ukraine.

Malgré les efforts récents de l’Occident pour renouer avec Pékin, qui entretient des liens commerciaux étroits avec plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, Xi a souligné la coordination stratégique étroite et efficace avec la Russie.

« La confiance politique mutuelle s’approfondit progressivement », a déclaré le dirigeant chinois, selon un compte-rendu russe de la réunion.

Pour son deuxième voyage à l’étranger depuis que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt international contre lui en mars, Poutine a également appelé à une coordination étroite de la politique étrangère dans les conditions difficiles actuelles, dans une référence voilée aux crises sécuritaires croissantes en Israël, au Kosovo, dans le Caucase et Afrique.

« Nous avançons en toute confiance sur le plan bilatéral », a déclaré Poutine, ajoutant que le commerce annuel entre les deux pays dépasserait les 200 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

Malgré les récents appels du ministre chinois des Affaires étrangères à relancer les projets de solution à deux États au conflit israélo-palestinien, les deux dirigeants ont évité de faire des références explicites à la récente escalade autour de la bande de Gaza, qui menace de se transformer en guerre régionale.

L’Occident, mené par Washington et Bruxelles, s’inquiète des relations entre la Chine et la Russie, Pékin refusant de condamner l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par Moscou.

La Russie a augmenté ses exportations d’énergie vers la Chine alors qu’elle est aux prises avec les sanctions occidentales imposées en réponse à l’invasion de l’Ukraine.

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