Von der Leyen présente la tarification du carbone comme un outil climatique clé pour l’Afrique
La transition de l’Afrique vers une économie à faibles émissions de carbone bénéficierait grandement de la mise en place d’un système de tarification du carbone qui encourage l’innovation, fixe un prix à la pollution et débloque des revenus pouvant être investis dans les technologies énergétiques propres, selon la Commission européenne.
Lors du lancement du Sommet africain sur le climat, qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine africaine du climat des Nations Unies qui se déroule à Nairobi, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté mardi la tarification du carbone et les véritables crédits carbone comme des outils essentiels pour accélérer la transition vers le zéro émission nette en Afrique.
Je crois que fixer un prix sur les émissions de carbone est l’un des outils les plus efficaces dont nous disposons, a-t-elle déclaré.
Von der Leyen a également souligné que le renforcement du développement des marchés du carbone permettrait à l’Afrique d’exploiter de nouvelles sources de revenus pour ses puits de carbone. Jusqu’à présent, seule l’Afrique du Sud a mis en place une taxe carbone.
Signe que la tarification du carbone en Afrique sera un thème majeur du sommet climatique COP28 de cette année, les Émirats arabes unis, qui accueilleront les négociations, ont annoncé lundi leur intention d’investir 450 millions de dollars pour acheter des crédits carbone générés en Afrique d’ici 2030.
L’attention croissante portée aux marchés du carbone s’appuie sur l’Initiative sur les marchés africains du carbone lancée lors de la COP27, qui vise à porter les crédits carbone de l’Afrique à 300 millions d’ici 2030.
Entre-temps, la taxe carbone de l’UE entrera en vigueur le mois prochain, menaçant de compliquer les relations commerciales avec des pays africains comme le Mozambique.