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Von der Leyen et Costa : le nouveau duo dynamique de l’Europe

Bien qu’il y ait toujours eu des tensions entre la Commission et le Conseil, les anciens titulaires des plus hautes fonctions ont fait un effort concerté pour être productifs ensemble. José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy, par exemple, se rencontraient pour déjeuner chaque semaine. Mais von der Leyen et Michel n’ont jamais été en mesure d’établir des relations aussi cordiales. Les dirigeants de l’UE auraient pris en compte cette dynamique toxique lors des discussions sur les noms des postes à pourvoir cette fois-ci.

La paix à notre époque ?

A Lisbonne, Costa a toujours su éviter les drames et travailler en harmonie avec ses interlocuteurs politiques. Au cours de ses huit années au poste de Premier ministre, le socialiste a su éviter les confrontations avec le charismatique président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, expert en droit constitutionnel et ancien commentateur de télévision, doué pour les déclarations controversées.

La capacité de Costa à éviter les confrontations à Bruxelles est également bien connue, et sa popularité auprès des autres chefs de gouvernement a fait de lui l’un des premiers favoris pour le poste au Conseil. En effet, l’intérêt suscité par sa candidature potentielle contraste fortement avec celui de la Première ministre danoise Mette Frederiksen, dont le nom a également été évoqué pour le poste, mais qui a suscité beaucoup moins d’enthousiasme parmi ses homologues européens.

Même après la démission de Costa en novembre dernier, des dirigeants européens comme l’Allemand Olaf Scholz ont insisté pour que Costa reste candidat à la présidence du Conseil. Beaucoup ont vu sa sélection comme l’un des principaux orateurs lors de la cérémonie de la Commission en l’honneur du regretté Jacques Delors en février comme une tentative de von der Leyen de garantir sa visibilité au niveau de l’UE.

Le président de la Commission a tout à gagner à avoir un partenaire apprécié au Conseil, capable d’inaugurer une nouvelle période sans incidents publics qui auraient une incidence négative sur les institutions européennes. Mais sa permanence à ce poste pourrait être menacée si la reconduction de von der Leyens était annulée lorsque sa candidature était soumise à un vote au Parlement européen, bouleversant ainsi l’équilibre délicat des candidats aux postes les plus élevés.

Les dirigeants européens ont nommé Costa pour un premier mandat de deux ans et demi à la présidence du Conseil. Alors que tous ses prédécesseurs ont servi pendant deux mandats consécutifs, occupant ce poste pendant un total de cinq ans, le socialiste portugais pourrait avoir du mal à rester à ce poste si von der Leyen échoue dans sa quête pour rester au pouvoir.

Il serait difficile de la remplacer par une autre femme membre du PPE d’Europe du Nord, a déclaré le diplomate, qui a fait valoir que si le candidat alternatif était un homme politique du Sud, cela affaiblirait la chance de Costas d’être président du Conseil pour deux mandats.

« C’est un accord global », a insisté le diplomate, sous-entendant que le mariage politique entre le conservateur allemand et le socialiste portugais serait pour le meilleur ou pour le pire.

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