Une inspection de la Commission de Betharram prévue mardi
La Commission d’enquête sur la violence dans les établissements d’enseignement, dirigée par les députés de LFI Paul Vannier et l’ensemble Violette Spillebout, ira ce mardi 22 avril au lycée Pierre-Bayen, à Châlon-en-Champagne (Marne). Une inspection surprise dans cet établissement public où un professeur de français s’est suicidé, après avoir été soupçonné d’abus pour plusieurs étudiants pendant plusieurs années.
L’enseignant en question s’est suicidé en décembre 2023 après le dépôt de plusieurs plaintes. Selon FranceinfoIl a été ciblé par neuf plaintes, dont une pour le viol. Sa mort a mis fin à l’action criminelle et l’enquête a été ouverte par le bureau du procureur des Châlons quelques mois plus tôt.
Les députés reconnaîtront le dénonciateur
Le déplacement des deux co-reporters de la Commission d’enquête sera divisé en trois étapes. Tout d’abord, Paul Vannier et Violette Spillebout contrôleront sur place et sur la pièce à la préfecture avec des représentants de l’État, du département, de l’autorité judiciaire, des services académiques et du rectorat.
Ensuite, les deux députés auront un échange informel avec le dénonciateur, un ancien officier de sportif et deux représentants des parents d’élèves, avant d’aller au lycée Pierre-Bayen.
Une douzaine de témoignages identifiés
Les premiers faits dans cette affaire remontent à 1998, l’année au cours de laquelle le professeur de français « tombe amoureux » d’un élève, selon le professeur. Mais l’élève l’accuse de viols sur une mineure par personne avec autorité, faits qui auraient eu lieu pendant deux ans.
D’autres faits suivront les années suivantes. Un rapport du comportement de l’enseignant via Une lettre anonyme en 2016 ne mènera pas à son départ et encore moins à l’ouverture d’une enquête. À l’époque, l’enseignant n’a même pas été convoqué au recteur. Le comportement problématique du professeur de français se répétera plusieurs fois.
Selon France Info, l’association « COLOSSE AVEC CLAY FEET », sollicitée dans ce cas, identifiera plus d’une douzaine de témoignages d’humiliations régulières, d’expériences malsaines à son domicile, de harcèlement ou de harcèlement sexuel.
Franceinfo a indiqué le 11 avril que le dénonciateur avait l’intention de déposer une plainte contre l’État en l’espèce, estimant qu’elle avait été harcelée par sa hiérarchie pour avoir dénoncé le comportement.
En 2024, l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) était responsable de la rédaction d’un rapport sur « le traitement par l’administration » de cette affaire. Les conclusions de ces travaux, achevées en juin de la même année, n’ont jamais été publiées. Selon MédiatLe rapport indique la lenteur de l’éducation nationale, au cours de la période entre 2021 et 2023. Selon nos collègues, aucune poursuite disciplinaire n’a néanmoins été recommandée.