Un prince roumain en fuite déclenche une tempête juridique sur une île ensoleillée
La ministre de la Justice veut l’avoir comme trophée pour étayer sa campagne pour les élections présidentielles de décembre, a-t-il ajouté. Voilà pour le résumé.
La ministre roumaine de la Justice, Alina-tefania Gorghiu, n’a pas encore annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle.
La porte-parole de Gorghiu a déclaré qu’elle s’intéressait à tous les « fugitifs », quel que soit le nom d’une personne, et que son seul objectif était de ramener toutes les personnes qui tentent d’échapper au long bras de la justice.
« Nous sommes convaincus que les objectifs de confiance mutuelle et de coopération » entre la Roumanie et Malte « seront atteints », a ajouté le porte-parole.
Les autorités maltaises n’ont pas répondu à une demande de commentaire.
Paul Philippe est le petit-fils du roi Carol II, qui a régné sur la Roumanie de 1930 jusqu’à son abdication en 1940. La monarchie a été abolie en 1947 par le régime communiste et la famille royale expulsée, même si elle jouit aujourd’hui encore d’une grande partie de son ancien statut et de son faste.
Un tribunal roumain a reconnu la lignée princière de Paul Philippe en 2012, mais il n’est pas membre de la maison royale de Roumanie.
Il a fui le pays après que les autorités roumaines l’ont condamné, ainsi que plusieurs autres, pour avoir participé à un projet illégal de restitution et de trafic d’influence impliquant la forêt de Snagov et la ferme royale de Bneasa, des biens immobiliers qui appartenaient autrefois à la famille royale, et qui ont coûté 145 millions de dollars à l’État roumain.