Un humanitaire belge libéré crée un fonds pour protéger les protecteurs
Vandecasteele a été arrêté lors d’une visite en Iran en février 2022. Il a ensuite été condamné à 40 ans de prison pour quatre chefs d’accusation différents : espionnage de l’Iran, coopération avec les États-Unis contre l’Iran, contrebande de devises et blanchiment d’argent. Vincent Van Quickenborne, alors ministre belge de la Justice, a qualifié ces accusations de « fabriquées de toutes pièces ».
Vandecasteele était considéré comme une victime de la diplomatie des otages de l’Iran, qu’il utilise pour tenter d’obtenir des concessions de l’Occident (le dernier exemple en date est Johan Floderus, un citoyen suédois qui travaille pour le Service européen pour l’action extérieure et est en prison pour espionnage).
Après plus d’un an de prison, Vandecasteele a fait partie d’un échange de prisonniers en mai de l’année dernière entre la Belgique et l’Iran, le terroriste Assadollah Assadi étant condamné pour Téhéran. Après le renvoi d’Assadi, l’Iran a également libéré trois autres Européens emprisonnés. Un mouvement d’opposition politique iranien en exil, le Conseil national de la Résistance iranienne, a fermement condamné l’accord.

Vandecasteele s’associe désormais à la Fondation Roi Baudouin de Belgique pour créer une alliance appelée Protect Humanitarians. L’objectif est de défendre les travailleurs humanitaires dans le besoin et de créer un fonds pour soutenir ces travailleurs en leur fournissant une assistance juridique, médicale ou en matière de santé mentale.
En 2022, environ 460 travailleurs humanitaires ont été tués, blessés ou kidnappés dans l’exercice de leurs fonctions. Le nombre pour l’année dernière devrait dépasser les 500. Mais un problème global À la connaissance de Vandecasteele, aucune organisation pour les aider, en faisant un travail de plaidoyer et en fournissant une aide financière et juridique aux travailleurs humanitaires en difficulté, n’existe jusqu’à présent.
« C’est une question d’intérêt public », a-t-il déclaré. « Le fait qu’un nombre croissant d’humanitaires soient tués, blessés et kidnappés dans le monde ne devrait pas seulement être un sujet de préoccupation pour le secteur, mais aussi pour tous ceux qui partagent un intérêt pour ce que notre secteur appelle le principe d’humanité. »