Ukraine : la Russie viole systématiquement les droits de l’enfant

Ambassadeur,

Chers collègues,

La France regrette ce nouvel exercice cynique de désinformation. Un mensonge répété jusqu’à la nausée reste un mensonge. Nous condamnons l’instrumentalisation de la question de la protection des droits de l’enfant.

L’intervention de Maria Lvova-Belova lors de cette rencontre en est la preuve. Cette intervention est inappropriée. Il vise à diffuser de la propagande, une fausse version de la situation.

Il a été rappelé que les juges de la Cour Pénale Internationale, à la demande du Procureur, ont délivré deux mandats d’arrêt, contre le Président russe et contre, je cite, le « Commissaire russe aux droits de l’enfant ». La Cour agit en toute indépendance. Elle considéra qu’il existait des preuves suffisantes pour établir l’implication des plus hautes autorités russes dans l’expulsion d’enfants ukrainiens. Ce sont des crimes de guerre. Nous dénonçons le cynisme qui a conduit la Russie à inviter à cette réunion informelle du Conseil une personne contre laquelle un mandat d’arrêt a été délivré par la Cour pénale internationale.

Nous réitérons notre plus ferme condamnation de l’expulsion des enfants ukrainiens par la Russie.

Plus de 13 mois après le début de son agression illégale, la Russie continue de violer de manière flagrante les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, du droit international humanitaire et des droits de l’homme. La Russie inflige des souffrances indicibles à l’Ukraine et à son peuple.

Les droits des enfants sont systématiquement bafoués par la Russie. La Commission d’enquête internationale indépendante sur l’Ukraine a documenté ces abus : meurtres et mutilations, violences sexuelles, attaques contre des écoles et des hôpitaux, déportations d’enfants ukrainiens vers les territoires occupés par la Russie ou vers la Russie. Tant d’enfants sont adoptés de force, privés de l’espoir de revoir leur pays et leur famille.

Ces actes constituent de graves violations du droit international, y compris au regard du programme « Les enfants et les conflits armés » établi par ce Conseil. Ceux qui commettent ces graves violations figurent sur la liste de la honte du rapport du Secrétaire général sur les enfants dans les conflits armés.

La France restera engagée. Avec 45 autres États, elle a invoqué le 30 mars le mécanisme de Moscou de l’OSCE. La mission d’experts indépendants est chargée d’établir un rapport sur les actes constitutifs de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité, résultant de transferts forcés d’enfants.

La France continuera à soutenir le travail indispensable de la justice internationale. Les responsables de tous les crimes commis en Ukraine doivent répondre de leurs actes. La France réitère son plein soutien à la Cour pénale internationale, ainsi qu’aux juridictions ukrainiennes. Nous le répétons : il n’y aura pas de paix durable sans justice.

La Russie doit cesser de cibler la population ukrainienne et les infrastructures civiles. La Russie doit cesser de tuer, d’enlever et de violer des enfants. La Russie doit répondre aux appels de la communauté internationale, arrêter son agression, retirer ses troupes et renvoyer sans délai en Ukraine les enfants déportés.

Enfin, je voudrais rendre hommage au courage inébranlable des Ukrainiens et des Ukrainiennes qui agissent pour protéger leurs enfants et faire en sorte que leur pays et leur peuple soient en mesure de vaincre l’agression russe. La France reste à leurs côtés, le temps qu’il faudra.

Je te remercie.

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