Pourquoi la France est-elle à nouveau engloutie par les manifestations ?
Des voitures et des bâtiments publics ont été incendiés et des affrontements ont été signalés entre la police et des manifestants enragés qui sont descendus dans la rue pour se rassembler contre les autorités françaises. excès.
Selon les chiffres du ministère français de l’intérieur, 994 Des émeutiers ont été interpellés vendredi soir, 79 policiers et gendarmes ont été blessés et 2 560 incendies sur la voie publique recensés. Depuis le début des manifestations, plus de 1 300 personnes ont été arrêtées, la France déployant environ 45 000 policiers dans les rues.
Le président Macaron a également annulé sa visite prévue en Allemagne à la lumière des protestations.
Marseille, la deuxième plus grande ville de France après Paris, a interdit les manifestations vendredi 30 juin dans le but de rétablir la paix. Selon France24lorsque les journalistes ont demandé vendredi à la Première ministre Elisabeth Born si l’imposition de l’état d’urgence était une possibilité, elle a répondu qu’ils envisageaient toutes les options, avec une priorité : rétablir l’ordre dans tout le pays.
Pourquoi les protestations ont-elles éclaté ?
Des manifestations à grande échelle ont d’abord été signalées dans la banlieue parisienne et se sont maintenant étendues à quelques autres villes de France.
Celles-ci ont été déclenchées par le décès de Nahel, 17 ans, mardi. Nahel habitait Nanterre, une banlieue à l’ouest de Paris. Il aurait conduit une voiture sans permis dans la ville lorsque deux policiers l’ont arrêté.
Selon le Le Monde, la Mercedes jaune et son jeune conducteur ont été remarqués par les policiers. Ils ont demandé au conducteur d’arrêter le véhicule à un feu rouge, mais le conducteur a brûlé le feu rouge. Deux passagers l’accompagnaient.
La voiture s’est alors arrêtée au bord d’une route. Selon une vidéo qui a largement circulé après la mort de Nahel, au moins un des policiers avait pointé son arme sur la voiture pendant qu’ils parlaient. Après que la voiture se soit éloignée des fonctionnaires contre leurs ordres, une balle a été tirée sur le garçon, le tuant, et la voiture a ensuite percuté un trottoir en bordure de route. Les autres passagers ont pris la fuite.
Appartenant à une famille franco-algérienne, Nahel était fille unique d’une mère célibataire. Il s’est inscrit à un cursus pour devenir électricien, dans le cadre d’un programme plus large de perfectionnement et d’accompagnement de jeunes issus de milieux défavorisés. Son assiduité à l’université était médiocre et il jouait au rugby, selon le rapport, ajoutant qu’il n’avait pas de casier judiciaire.
Quelle a été l’ampleur des protestations ?
Des affrontements entre la police et des manifestants ont éclaté mardi soir à Nanterre et dans ses environs, et le gouvernement a déployé 2 000 policiers, PA signalé.
Bientôt cependant, les manifestations se sont propagées à travers la France, avec des nuances de racisme de longue date dans la société et l’usage disproportionné de la force par la police au centre de la colère du public.
C’est une explosion de colère générale dirigée non seulement contre l’oppression policière, mais aussi contre les inégalités économiques et raciales, Mathieu Rigouste, l’auteur de La Domination Politiqueun livre examinant comment les pratiques policières françaises sont enracinées dans le colonialisme, a raconté Voix. Il a ajouté : Malgré les critiques internationales et les luttes locales, l’État français n’a cessé de renforcer sa police, ses prisons et ses frontières (multipliant les armes, les lois et les unités spécialisées dans la férocité) ainsi que l’impunité judiciaire au cours des 30 dernières années.
La mère de Nahel a participé à des marches pour protester contre l’action de la police. Elle a dit que les policiers avaient vu un visage arabe, un petit enfant, et qu’ils voulaient lui ôter la vie, mais qu’ils avaient dit Télévision France 5 qu’elle a blâmé seulement la personne qui a tiré le coup de feu, pas la police.
Le procureur de la République de Nanterres, Pascal Prache, a déclaré dans une déclaration publique qu’une autopsie a montré que Nahel avait été tué d’une seule balle. Une enquête officielle sur l’officier, sous l’accusation d’homicide volontaire, a été ouverte. Le parquet considère que les conditions légales d’utilisation de l’arme par le policier qui a tiré le coup de feu ne sont pas remplies, a précisé Prache.
Les rassemblements se sont poursuivis malgré de nombreuses arrestations ainsi que l’utilisation généreuse des gaz lacrymogènes par la police. Au cours des deux premiers jours, la police a arrêté environ 150 personnes à travers le pays, dont plus de la moitié de Paris. Plus tard dans la semaine, de nombreuses villes ont été témoins de pillages et d’incendies criminels. La façade du centre aquatique de Paris où se dérouleront les épreuves olympiques de natation en 2024 a été endommagée.
Qu’a dit le président Macron ?
Le président français Emmanuel Macron a appelé au calme et a qualifié la mort de Nahel d’impardonnable et d’inexplicable. Il a également déclaré que la violence contre les commissariats, les écoles, les mairies, contre la République, est injustifiable, dans un tweeter. Vendredi, il a déclaré qu’il demanderait aux entreprises de médias sociaux de supprimer les messages incendiaires, sensible images d’émeutes et demander que ceux qui diffusent ces messages soient identifiés.
Le gouvernement a organisé des réunions sur les mesures à prendre pour calmer la situation et le déploiement de la police devrait être augmenté. L’urgence a été imposée pour la dernière fois après des semaines d’émeutes en France en 2005, lorsque deux garçons fuyant la police, tentant de se cacher, ont été électrocutés dans une sous-station électrique. Des inquiétudes ont été exprimées quant à une éventuelle répétition de cette période, lorsque des milliers de personnes ont été arrêtées au milieu des manifestations.
(Avec les entrées de l’AP)