Moins de paroles, plus de munitions, déclare le Polonais Tusk avant la réunion Macron-Scholz
Paris et Berlin se disputent ces derniers mois leurs stratégies respectives en Ukraine, alors que les forces de Kiev sur le champ de bataille subissent le poids de l’indécision occidentale et de l’hésitation des conservateurs américains à continuer de financer l’effort de guerre.
Macron a adopté une rhétorique de plus en plus belliciste, redoublant de commentaires sur la perspective d’envoyer des troupes terrestres occidentales en Ukraine et affirmant que l’Europe ne devrait pas agir en « lâche » face à l’agression russe.
L’Allemagne, de son côté, accuse Paris de parler de bon jeu tout en dépensant moins que ses alliés pour aider Kiev, une affirmation à laquelle la France s’est vigoureusement opposée.
Scholz a également été critiqué pour son refus d’envoyer des missiles allemands Taurus en Ukraine, tandis que le Royaume-Uni et la France ont déjà envoyé leurs missiles de croisière à longue portée Storm Shadow et SCALP.
La France et l’Allemagne ont signé le mois dernier des accords de sécurité avec l’Ukraine, s’engageant à contribuer à la lutte contre l’invasion russe aussi longtemps que nécessaire et à aider Kiev à construire des capacités de défense modernes.
Dans son accord, la France indique qu’elle « a fourni à l’Ukraine une aide militaire d’un montant total de 1,7 milliard en 2022 et 2,1 milliards en 2023 » et qu’elle enverra « jusqu’à 3 milliards de soutien supplémentaire » en 2024. Scholz a noté que l’Allemagne avait dépensé 28 milliards. depuis le début de la guerre.