Microsoft signe un accord avec le français Mistral AI, un rival d’OpenAI qui possède son propre chatbot
Microsoft a annoncé lundi un partenariat d’intelligence artificielle avec la startup française Mistral AI qui pourrait réduire la dépendance des géants du logiciel à l’égard du créateur de ChatGPT, OpenAI, pour fournir la prochaine vague de chatbots et d’autres produits d’IA générative.
Microsoft a annoncé lundi un partenariat d’intelligence artificielle avec la startup française Mistral AI qui pourrait réduire la dépendance du géant du logiciel à l’égard du créateur de ChatGPT, OpenAI, pour fournir la prochaine vague de chatbots et d’autres produits d’IA générative.
Mistral AI est apparu il y a moins d’un an, mais est déjà ce que Microsoft a décrit lundi comme un innovateur et un pionnier à l’avant-garde de la construction de systèmes d’IA plus efficaces et plus rentables.
Microsoft et Mistral n’ont pas divulgué les termes financiers de l’accord, même si Microsoft a déclaré qu’il s’agissait d’un petit investissement dans la startup basée à Paris. Cela suggère qu’il est bien inférieur à l’investissement de milliards de dollars de Microsoft dans OpenAI, une relation de plusieurs années qui a attiré l’attention des régulateurs antitrust aux États-Unis et en Europe.
Mistral a publié lundi une version de test publique de son propre chatbot, appelé Le Chat, qui a apparemment suscité un tel intérêt qu’un dirigeant de l’entreprise a déclaré qu’il était temporairement indisponible pendant une partie de la journée.
La société a également annoncé son nouveau grand modèle de langage, Mistral Large, qui, selon elle, se situe dans la même catégorie que des concurrents tels que GPT-4 d’OpenAI, Claude 2 d’Anthropic et Gemini Pro de Google et sera disponible sur la plate-forme de cloud computing Azure de Microsoft. Mistral a également annoncé précédemment qu’il s’associe à d’autres grands fournisseurs de cloud, notamment Amazon et Google.
Mistral a fait sensation en attirant d’importants fonds d’investisseurs pour lui donner une valorisation de plusieurs milliards de dollars quelques mois seulement après sa création au printemps dernier. Il a été lancé par trois anciens chercheurs français de Google et Meta : le PDG Arthur Mensch, le scientifique en chef Guillaume Lampe et le directeur de la technologie Timothee Lacroix.
Il a annoncé une approche open source du développement de l’IA qui implique la publication publique des composants clés de certains systèmes d’IA, contrairement à des sociétés telles qu’OpenAI qui les gardent de près. Mais Mistral Large, le nouveau modèle phare, ne sera pas ouvert, selon le site Internet de l’entreprise. Mistral n’a pas répondu aux demandes de commentaires lundi.
Lorsque l’Union européenne rédigeait l’automne dernier la version finale de sa loi sur l’intelligence artificielle, un ensemble complet de réglementations sur l’IA, Mistral s’est opposé aux efforts visant à imposer des restrictions sur les modèles de base qui alimentent les systèmes d’IA générative. Mensch a déclaré sur les réseaux sociaux que les propositions de l’UE en faveur d’un système à deux vitesses décourageraient les nouveaux arrivants innovants.