Macron remercie Gisle Pelicot de s’être exprimée lors du procès pour viol collectif en France
Le président français Emmanuel Macron a exprimé vendredi sa gratitude à Gisle Pelicot pour le courage dont elle a fait preuve lors d’un procès pour viol collectif qui a horrifié la France.
« Merci, Gisle Pélicot. Pour nous tous, parce que votre dignité et votre courage ont ému et inspiré la France et le monde », a déclaré Macron, qui a qualifié Pélicot de pionnier.
Gisle Pelicot, une retraitée de 71 ans, a été droguée par son désormais ex-mari pendant des années afin que celui-ci puisse recruter des hommes en ligne pour la violer alors qu’elle était inconsciente pendant qu’il filmait les agressions sexuelles.
Pelicot est devenue une icône féministe après avoir demandé à rendre public son procès, face à ses agresseurs devant le tribunal pendant des mois. L’affaire a choqué la France et le monde et a catalysé un débat français sur la modification de la définition juridique du viol.
Un tribunal a reconnu jeudi l’ex-mari de Pelicot coupable de viol aggravé et l’a condamné à une peine maximale de 20 ans de prison.
Cinquante autres hommes impliqués dans cette affaire ont été condamnés à des peines de prison allant de trois à 15 ans.
Après le procès, Pelicot a déclaré qu’elle n’avait aucune hésitation quant à sa décision de rendre le procès public. « Lorsque j’ai ouvert les portes de ce procès le 2 septembre, j’ai souhaité que la société puisse participer à ce débat. Je n’ai jamais regretté cette décision », a-t-elle déclaré.
D’autres hommes politiques, dont le Premier ministre espagnol Pedro Snchez et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont également remercié Pelicot.
« Une telle dignité. Merci, Gisle Pélicot. La honte doit changer de camp », a écrit Snchez dans un article sur X, faisant référence au slogan principal du procès.
Scholz a déclaré que Pelicot « est courageusement sortie de l’anonymat et s’est battue pour la justice » et a ajouté : « Vous avez donné une voix forte aux femmes du monde entier. La honte revient toujours à l’agresseur.