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Macron perd son rôle de Mozart de la finance

Non seulement le gouvernement dépense trop, mais les niveaux d’endettement de la troisième économie européenne sont désormais éclipsés par ceux de la Grèce et de l’Italie au sein de l’UE.

L’État français vit clairement au-dessus de ses moyens, estime Maxime Darmet, économiste basé à Paris pour l’assureur Allianz Trade.

Ce n’est pas faute de fiscalité : la France est le pays qui supporte le fardeau le plus élevé parmi tous les pays de l’OCDE, un groupe composé essentiellement de nations riches.

Macron s’est engagé à ramener le déficit à l’objectif de 3 % de l’UE d’ici la fin de son mandat en 2027. Cela nécessitera de trouver 70 milliards supplémentaires par an, soit par des réductions de dépenses, soit par des augmentations d’impôts.

Sa crédibilité budgétaire étant en jeu, il a renouvelé sa promesse de réduire les dépenses publiques. Macron a annoncé 10 milliards de réductions cette année et 12 milliards en 2025.

Les dépenses qu’ils réduiraient probablement en premier sont les allocations de chômage, dit Darmet. Ils s’élèvent à environ 80 milliards au total. Ensuite, ils pourraient cibler les aides au logement, qui s’élèvent à environ 16 milliards.

Mais il ajoute : En outre, ils ont les mains liées.

Tout comme au Royaume-Uni, le système de santé français a vu les délais d’attente augmenter depuis la pandémie, ce qui signifie qu’il est peu probable que le budget de la santé soit réduit.

Obtenir un rendez-vous chez le médecin généraliste prend désormais en moyenne 10 jours contre seulement quatre en 2019, selon la Fédération Hospitalière de France.

Les réductions du budget de la défense sont également hors de question compte tenu de la menace croissante que représente Vladimir Poutine. La France n’atteindra l’objectif de dépenses de l’OTAN de 2 % cette année qu’après avoir considérablement augmenté ses dépenses militaires, avec l’intention de les accroître encore régulièrement.

L’éléphant dans la pièce est évidemment les retraites, qui représentent le poste de dépense le plus important avec environ 320 milliards d’euros par an, explique Darmet. Ils pourraient potentiellement réaliser des économies sur les retraites, mais les retraités constituent le plus grand électorat du président Macron et les ministres et le président excluent donc toute réduction.

Il devient de plus en plus difficile de trouver de nouvelles économies.

Autrefois impensable, beaucoup pensent désormais que les augmentations d’impôts pourraient être la seule option.

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