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Macron et Lula annoncent un plan d’investissement d’un milliard pour l’Amazonie

Le président français Emmanuel Macron a débuté mardi sa visite au Brésil avec le lancement d’un plan d’investissement vert amazonien d’un milliard d’euros aux côtés de son homologue Luiz Inacio Lula da Silva.

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Leur voyage à Belém, ville hôte des négociations de l’ONU sur le climat en 2025, fait de Macron le premier président français à se rendre au Brésil depuis 11 ans, cherchant un nouveau départ après des disputes avec l’ancien président Jair Bolsonaro au sujet de la destruction de l’environnement et des insultes dirigées contre son épouse. Brigitte Macron.

Le plan d’investissement vise à lever « 1 milliard d’euros (1,08 milliard de dollars) d’investissements publics et privés au cours des quatre prochaines années », selon une feuille de route publiée par la présidence française à l’approche du sommet COP30 de l’année prochaine.

Les dirigeants cherchent à promouvoir « un grand plan d’investissement mondial public et privé dans la bioéconomie » en Amazonie brésilienne et guyanaise, indique le communiqué, d’autant plus que le Brésil préside le G20 pour 2024.

La France, septième économie mondiale, et le Brésil, neuvième, sont considérés comme des acteurs clés sur une scène géopolitique marquée par la rivalité entre la Chine et les États-Unis.

Paris considère Brasilia comme un pont vers les grandes économies émergentes dont le Brésil tente d’amplifier la voix à travers sa présidence du G20 et son adhésion au groupe BRICS+.

« Nous vivons un moment franco-brésilien », avait déclaré plus tôt l’Elysée, soulignant « de nombreux points de convergence » avec Lula, notamment sur « les grands enjeux mondiaux ».

« La France est un acteur essentiel et incontournable de la politique étrangère brésilienne », a déclaré la chef de la diplomatie brésilienne pour l’Europe, Maria Luisa Escorel de Moraes.

Le chef d’Amazon reçoit la Légion d’honneur

L’annonce de mardi propose la création d’un « marché du carbone », destiné à récompenser les pays qui investissent dans les puits naturels de carbone, comme la forêt amazonienne. La plus grande forêt tropicale du monde joue un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique en absorbant les émissions de dioxyde de carbone.

La déforestation en Amazonie brésilienne a diminué de moitié en 2023 après avoir explosé sous Bolsonaro, alors que le gouvernement de Lula a renforcé la police environnementale.

L’accord comprend également un soutien aux « populations autochtones et aux communautés locales d’Amazonie, qui jouent un rôle essentiel dans la protection de la biodiversité grâce à leurs connaissances traditionnelles et leurs pratiques de gestion forestière », selon le communiqué.

A Belem, Macron a décerné au chef tribal Raoni Metuktire la Légion d’honneur, la plus haute distinction française, pour son rôle de « personnalité internationale dans la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture des peuples autochtones », selon les Français. présidence.

Metuktire a quitté son domicile en Amazonie il y a plus de 30 ans pour parcourir le monde avec son avertissement sur les menaces posées par la destruction de la forêt tropicale.

Personnage marquant avec sa grande plaque à lèvre en bois et sa coiffe en plumes jaunes, il a transmis son message aux papes, aux membres de la famille royale et aux présidents, sa stature de militant environnemental grandissant avec la prise de conscience croissante de l’urgence climatique.

Mercosur et Ukraine

La France et le Brésil travaillent ensemble pour fabriquer quatre sous-marins à propulsion conventionnelle, dont le troisième sera lancé mercredi par les deux dirigeants sur la base navale d’Itaguai, près de Rio de Janeiro. Brasilia pourrait également faire appel à Paris pour l’aider à développer la propulsion nucléaire d’un cinquième sous-marin.

Il y a ensuite les sujets les plus épineux, comme l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le bloc sud-américain du Mercosur, au point mort depuis longtemps, qui s’est récemment heurté à une résistance farouche de la part des agriculteurs européens.

Macron a déclaré en janvier que la France s’opposait à l’accord parce qu’il « n’oblige pas les agriculteurs et les entreprises du Mercosur à respecter les mêmes règles que les nôtres ».

Alors que Lula devrait réitérer son appel à la signature rapide de l’accord, Paris et Brasilia ont indiqué que les négociations vieilles de deux décennies ne seraient pas un objectif majeur du voyage de Macron.

La guerre en Ukraine, que Macron souhaite placer au centre des préoccupations du G20, est un autre point de discorde. Lula, qui s’est positionné comme un champion du « Sud global », a insisté sur le fait que Kiev et Moscou partagent la responsabilité du conflit et a refusé de prendre position contre la Russie.

(AFP)

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