Macron en Argentine pour apaiser Milei, le futur démolisseur du G20
Deux responsables des pays du G20 ont confirmé que Buenos Aires faisait obstacle aux négociations sur le texte du communiqué final du G20, quelques jours après que l’Argentine a retiré sa délégation des négociations sur le climat de la COP29 en Azerbaïdjan.
Au palais présidentiel de Buenos Aires, les deux dirigeants se sont chaleureusement salués dimanche, Milei levant son double pouce et Macron saluant les photographes et levant le pouce.
Les discussions avant le sommet au Brésil étaient déjà compliquées par des désaccords entre les pays occidentaux, les économies émergentes, la Chine et la Russie, sur une série de questions, notamment le financement climatique et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Dans une vidéo tournée à bord de l’avion présidentiel, le président français a déclaré samedi qu’il discuterait du commerce, de l’agriculture et du sommet du G20 avec Milei. « Nous ne pensons pas toujours la même chose sur beaucoup de sujets, mais il est toujours important de parler », a déclaré Macron.
Macron a également déclaré qu’il discuterait de « la défense de l’agriculture et de nos agriculteurs », en référence aux négociations sur le méga-accord commercial du Mercosur entre l’UE et les pays sud-américains. La France est fermement opposée à cet accord, qui pourrait être conclu dans les prochaines semaines.
Milei, qui s’est engagé à réformer radicalement son pays, a été le premier dirigeant étranger à rencontrer Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago depuis la victoire du républicain aux élections américaines du 5 novembre. Lors de sa visite en Floride, Milei a plaidé en faveur d’une « alliance » avec les Etats-Unis, l’Italie et Israël pour protéger « l’héritage occidental », selon l’AFP.
L’Argentine a également averti qu’elle envisageait de quitter l’accord de Paris sur le climat.
Pendant ce temps, les tensions semblent s’accentuer entre les États-Unis et le Brésil. Samedi, la première dame du Brésil, Janja Lula da Silva, a injurié le milliardaire technologique Elon Musk, chargé de diriger le nouveau département américain de l’efficacité du gouvernement. « Je n’ai pas peur de toi, va te faire foutre, Elon Musk ! » a déclaré l’épouse du président lors d’un événement social du G20.