Macron choisit François Bayrou comme Premier ministre pour gérer la crise française
Le parti d’extrême gauche France Insoumise s’est déjà engagé à présenter une motion de censure contre Bayrou, même si Marine Tondelier, chef des Verts et pilier de la large alliance de gauche, a déclaré que son parti attendrait mais qu’il n’aurait « pas d’autre choix ». choix » mais de renverser le nouveau Premier ministre s’il maintient en place les politiques de l’ère Macron et les ministres sortants dans des rôles clés.
Et tandis que le leader socialiste Olivier Faure a critiqué la nomination de Bayrou, la qualifiant de choix susceptible d’aggraver la crise démocratique, il a également indiqué qu’il était prêt à travailler avec le nouveau gouvernement. Dans un communiqué, le Parti socialiste a déclaré qu’il ne voterait pas pour renverser le gouvernement tant que Bayrou s’abstiendrait de recourir à une manœuvre constitutionnelle qui forcerait l’adoption d’une législation sans l’approbation du Parlement.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a appelé Bayrou à s’engager avec les partis d’opposition, mais a déclaré que le Premier ministre ne détenait « aucune légitimité ni majorité démocratique » et que les lignes rouges du parti qui ont fait tomber Barnier n’avaient pas changé.
Bayrou a déjà été confronté à de fortes difficultés politiques et il s’est révélé être un survivant. Il a déjà occupé deux postes de haut rang au sein du gouvernement, notamment celui de ministre de l’Éducation sous le Premier ministre conservateur Edouard Balladur dans les années 1990 et un bref mandat de ministre de la Justice immédiatement après l’élection de Macron en 2017, poste qu’il a été contraint de démissionner après moins d’un mois. lorsqu’il a été placé sous enquête officielle pour détournement présumé de fonds du Parlement européen.
À l’époque, la politique de Macron était qu’aucune personne faisant l’objet d’une enquête formelle ne pouvait être maintenue au gouvernement, une règle que le président a depuis abrogée.
Bayrou a finalement été acquitté pour cause de doute raisonnable, bien que les procureurs aient fait appel de cette décision. D’autres membres de son parti centriste, aligné sur Macron, ont été condamnés à des amendes et à des peines de prison avec sursis après avoir été reconnus coupables d’avoir rémunéré des employés du parti en tant qu’assistants parlementaires d’eurodéputés. Le Pen est actuellement jugée pour des allégations similaires qui menacent de faire dérailler ses ambitions présidentielles. Elle a clamé son innocence.
Sarah Paillou et Cléa Caulcutt ont contribué à ce rapport