L’Irlande du Nord vote en faveur du maintien de l’accord commercial post-Brexit malgré l’hostilité des unionistes

Le vote d’aujourd’hui est une illusion de démocratie. Un vote truqué, a soutenu le syndicaliste démocrate Jonathan Buckley dans un discours de 67 minutes qui s’est avéré si long qu’à la fin, une salle soulagée a éclaté de rire lorsque l’orateur a déclaré : Dieu merci !

En effet, le résultat de mardi était prédéterminé étant donné la manière dont le gouvernement britannique de Boris Johnson et la Commission européenne ont décidé de gérer le risque d’une opposition unioniste au volet nord-irlandais de l’accord de retrait qu’ils avaient convenu en 2019. Il précisait que Stormont pourrait voter en 2024 sur l’opportunité de voter. maintenir l’application par l’Irlande du Nord des règles commerciales de l’UE, et son adoption ne nécessiterait qu’une simple majorité.

Toucher un nerf

Le résultat de mardi, pour les syndicalistes, touche un point sensible dont les racines sont aussi anciennes que l’Irlande du Nord elle-même : la peur, désormais réalité, d’être en infériorité numérique et en minorité dans leur propre pays.

Ils ont fait de l’Irlande du Nord un État à majorité protestante en 1921, quelques mois avant que le reste de l’Irlande, majoritairement catholique, ne négocie sa sortie du Royaume-Uni. Ils ont ensuite résisté avec succès à des décennies de violence de l’armée républicaine irlandaise visant à rompre leurs liens avec la Grande-Bretagne et à mettre fin à la partition du Royaume-Uni. l’île.

Ils ont ensuite résisté avec succès à des décennies de violence de l’armée républicaine irlandaise visant à rompre leurs liens avec la Grande-Bretagne et à mettre fin à la partition de l’île. | Georges Gobet/AFP via Getty Images

Cette époque brutale a été classée dans l’histoire grâce à l’accord de paix du Vendredi Saint de 1998. Il a forgé une administration Stormont de haut niveau impliquant d’anciens combattants de l’IRA et des unionistes qui nécessitait un équilibre prudent pour ne pas tomber.

Cette coalition d’anciens ennemis se serre les coudes en observant un concept fondamental du Vendredi Saint, celui du consentement parallèle. Les votes sur les questions les plus controversées doivent attirer le soutien des deux côtés pour être adoptés. Les nationalistes irlandais et les unionistes britanniques disposent chacun d’un droit de veto lors de ces votes intercommunautaires. Les décisions sont prises par consensus ou pas du tout.

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