L’extrême droite allemande limoge son principal collaborateur suite au scandale néo-nazi
Roland Hartwig, proche collaborateur de la co-leader d’Alternative pour l’Allemagne d’extrême droite Alice Weidel, ne travaille plus avec le patron du parti.
Hartwig et Weidel ont mis fin à leur collaboration « avec effet immédiat et d’un commun accord », a rapporté lundi soir la chaîne publique allemande ZDF, citant les « cercles » de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), après avoir découvert qu’il avait assisté à une réunion avec des militants néo-nazis.
L’AfD, connue pour ses positions extrémistes anti-immigration, est devenue de plus en plus populaire ces derniers mois dans un contexte de troubles liés à l’immigration. Selon le sondage POLITICO, il s’agit actuellement de la deuxième force politique du pays, derrière la CDU de centre-droit.
Hartwig, ancien membre du Bundestag allemand devenu plus tard le bras droit de Weidel, était l’un des nombreux responsables du parti d’extrême droite à assister à une réunion d’extrémistes de droite dans un hôtel près de Berlin en novembre, où ils ont discuté d’un « plan directeur » visant à expulser des millions de personnes, y compris des migrants et des citoyens non assimilés, selon un rapport du média d’investigation allemand Correctiv publié la semaine dernière.
Deux membres du parti de centre-droit chrétien-démocrate (CDU) étaient également présents à la réunion, selon le rapport.
La nouvelle de la réunion a rapidement établi des parallèles avec des plans similaires élaborés par les nazis, provoquant une tempête dans un pays qui reste profondément marqué par son passé.
Le scandale a déclenché une indignation généralisée contre l’AfD, tandis que le parti cherchait à prendre ses distances par rapport à la réunion.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers le pays pour manifester contre l’extrême droite, alors que les politiciens traditionnels appellent de plus en plus à interdire totalement l’AfD.