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L’Europe a besoin d’une fin de partie pour sa politique chinoise

L’évolution vers une position plus prudente est la bienvenue. Cependant, l’élaboration des politiques de ces dernières années a été réactive et dispersée, les responsables ayant effectué une série de revirements rapides sur tout, depuis les investissements chinois jusqu’aux étudiants chinois. Et étant donné l’ampleur du défi mondial présenté par Xi et le Parti communiste chinois, les gouvernements européens doivent faire bien plus que jouer à la taupe, en répondant aux menaces de Pékin au cas par cas.

Au lieu de cela, il est urgent de réfléchir plus profondément aux objectifs ultimes de la politique européenne à l’égard de la Chine et à la mesure dans laquelle ces objectifs sont partagés sur l’ensemble du continent, ainsi qu’avec les États-Unis et d’autres alliés.

Les États-Unis, par exemple, sont davantage motivés par la concurrence avec la Chine pour leur propre bien. Mais comme les gouvernements européens ne sont plus des superpuissances depuis longtemps, ils ne considèrent pas la Chine comme une menace existentielle pour leur position mondiale.

Par ailleurs, l’élection présidentielle américaine de novembre devrait orienter les esprits. Si l’ancien président Donald Trump gagne, les gouvernements européens devront probablement poursuivre une politique étrangère plus indépendante des États-Unis, se protégeant de l’approche capricieuse et hautement transactionnelle de Trump. Et si l’actuel président Joe Biden est réélu, l’Europe subira probablement davantage de pression de la part de son administration pour qu’elle durcisse davantage sa politique envers la Chine, davantage en accord avec la direction de la Maison Blanche.

Pour promouvoir un tel débat sur ces aspects convergents et divergents de la politique transatlantique envers la Chine, j’ai travaillé avec des collègues de Chatham House et du Royal United Services Institute pour organiser une série d’ateliers à l’intention des décideurs politiques européens et américains. Voici ce que nous avons trouvé.

Lors de ces discussions, un large consensus s’est dégagé sur les objectifs en matière de sécurité, les Européens et les Américains souhaitant tous deux maintenir le statu quo en Asie. Autrement dit, en gardant la mer de Chine méridionale ouverte à tous, Taiwan conserve son indépendance de facto et renforce sa dissuasion contre une éventuelle future agression chinoise.

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