Les procureurs français inculpent l’ancien vice-président de la FIFA pour corruption dans l’enquête sur la Coupe du monde au Qatar
L’accusation, la première à émerger de l’enquête de plusieurs années, est pour corruption passive et a été confirmée par le parquet français des délits financiers (PNF).
Temarii est un ancien président de la Confédération océanienne de football (OFC).
Mais il a été expulsé en 2010 après avoir été impliqué dans un scandale de vente de votes lors d’une piqûre de journal sous couverture avant l’attribution controversée au Qatar de la pièce maîtresse du football de l’année dernière.
Temarii a été banni pendant un an par la FIFA le 17 novembre 2010, l’excluant du tristement célèbre vote du 2 décembre au siège de la FIFA à Zurich.
L’OFC était en droit d’organiser quelqu’un pour voter à sa place, avec le premier de leurs votes désignés pour l’Australie puis le cas échéant aux États-Unis, les favoris pour les droits scéniques 2022 sur le Qatar.
Mais Temarii a fait appel de son interdiction dans la nuit du 30 novembre, après avoir initialement accepté sa suspension.
Son appel, conformément aux règles de la FIFA, a privé l’OFC d’un vote le 2 décembre, le Qatar remportant finalement le scrutin contre les États-Unis 14-8.
L’enquête française, mise en place en 2019, s’est notamment intéressée à une rencontre à l’Elysée à Paris le 23 novembre 2010, un peu plus d’une semaine avant le vote, entre le président français d’alors Nicolas Sarkozy, le prince qatari Tamim ben Hamad al-Thani – qui est devenu Emir en 2013 – et le président de l’UEFA à l’époque Michel Platini qui a ensuite voté pour le Qatar.
Temarii a été frappé d’une interdiction distincte de huit ans en 2015 pour avoir reçu 300 000 euros pour couvrir ses frais juridiques pour son appel de 2010 contre l’ancien membre exécutif de la FIFA Mohamed bin Hammam, un acteur clé dans la sécurisation de la Coupe du monde pour son pays d’origine, le Qatar.
Bin Hammam a été banni à vie du football en 2012.
(AFP)