Les pourparlers pour un cessez-le-feu reprennent alors que le bilan des morts à Gaza dépasse les 40 000
Dans une déclaration conjointe vendredi dernier, les dirigeants américain, égyptien et qatari ont déclaré qu’il n’y avait plus de temps à perdre ni d’excuses de la part d’aucune des parties pour retarder davantage la conclusion d’un accord de paix, ajoutant qu’ils étaient prêts à présenter une proposition finale de transition jeudi.
Cette initiative intervient dans un contexte de craintes d’une flambée de violences dans la région, les forces israéliennes et le Hezbollah au Liban échangeant des tirs de part et d’autre de la frontière. L’assassinat récent du chef politique du Hamas en Iran a également attisé les flammes.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est entretenu mercredi par téléphone avec le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani pour réaffirmer la déclaration commune. Les deux responsables ont convenu qu’aucune partie de la région ne devrait prendre des mesures qui pourraient compromettre les efforts visant à parvenir à un accord, selon un compte-rendu de leur conversation.
Les autorités sanitaires palestiniennes ont annoncé jeudi que 40 005 personnes avaient été tuées à Gaza depuis le lancement de l’offensive militaire israélienne, selon l’Associated Press. Ce décompte ne fait pas de distinction entre les morts civiles et militaires.
Israël a attaqué l’enclave en réponse au raid du 7 octobre mené par la branche militante du Hamas qui a tué 1 200 Israéliens et pris 250 autres en otage.
L’armée israélienne a ciblé des mosquées, des écoles et des hôpitaux, affirmant que les militants du Hamas se protègent dans des réseaux de tunnels situés sous ces infrastructures civiles.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes, 85 % des habitants de Gaza ont été déplacés et près de 100 000 ont été blessés dans les frappes israéliennes.
Selon l’IPC, une initiative internationale pour la sécurité alimentaire, près d’un demi-million de personnes dans la bande de Gaza sont confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire aiguë en raison de la guerre.