Les médias polonais protestent contre la « menace de domination » des Big Tech
La semaine dernière, le parlement polonais, la Sejm, a adopté un amendement à la législation sur le droit d’auteur mettant en œuvre la directive de l’Union européenne de 2019 exigeant que les grandes plateformes Internet compensent les éditeurs pour la réutilisation de leur contenu sur des services comme la recherche de Google et Facebook de Meta.
Les éditeurs ont fait pression pour que le projet de loi soit amendé afin d’établir des règles qui leur permettraient de mieux négocier les rémunérations avec les géants de la Big Tech. Mais le gouvernement a largement ignoré leurs demandes dans l’amendement final de la loi, ont déclaré les groupes de médias.
En raison de leur développement rapide, les entreprises technologiques ont accaparé la plus grande partie des recettes publicitaires qui finançaient les médias polonais. Elles utilisent gratuitement et sans sanction les contenus que nous créons, tandis que les bénéfices sont envoyés à l’étranger, selon la lettre ouverte.
Les médias ont déclaré qu’ils avaient besoin du soutien de l’État polonais pour avoir une législation équitable. Ils ont averti que si aucune régulation n’était mise en place entre les acteurs des médias et les grandes entreprises technologiques, tout cela se terminerait par une bataille judiciaire qui durerait des années.
Dans des pays comme la France, les éditeurs et les entreprises technologiques ont déjà dû faire face à de longs procès. L’autorité française de la concurrence a infligé une amende de 250 millions de dollars à Google en mars dernier pour non-respect des règles et l’agence de presse française AFP poursuit actuellement X dans une affaire de droit d’auteur.