Les champs de l’UE appellent à lutter contre le piratage des événements en direct

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Les diffuseurs et les associations sportives et de divertissement exigent que Bruxelles réprime le piratage généralisé des événements en direct.

Dans une lettre obtenue exclusivement par POLITICO, 108 organisations ont exhorté la Commission européenne à proposer une loi permettant le blocage et la suppression immédiats des diffusions en direct illégales. Parmi les signataires figurent l’UEFA (l’instance dirigeante du football européen), le championnat des Six Nations de rugby et l’Open de France de tennis, ainsi que les diffuseurs beIN Sports et Sky et les associations nationales d’artistes en direct.

Le piratage a [drained] et continue d’épuiser les écosystèmes créatifs et culturels européens, les secteurs du sport et du spectacle vivant, privant les travailleurs et les industries [of] milliards de revenus annuels, ont écrit les dizaines d’entreprises et de lobbies.

Selon une analyse de 2021, les diffuseurs et les organisateurs d’événements sportifs perdent jusqu’à 28 milliards de dollars de revenus à cause du piratage chaque année.

Leur appel intervient au milieu des craintes que la crise du coût de la vie puisse entraîner davantage de piratage alors que les consommateurs ont du mal à payer leurs abonnements à la télévision et à la plate-forme. La fenêtre pour de nouvelles lois au niveau de l’UE sous l’actuelle Commission européenne se ferme également, avec des élections imminentes en 2024.

Grgoire Polad, directeur général du lobby des radiodiffuseurs Association of Commercial Television and Video on Demand Services in Europe, a déclaré que la crédibilité politique de la Commission était en jeu.

La Commission a déclaré à plusieurs reprises que ce qui est illégal hors ligne devrait l’être en ligne, a-t-il déclaré. C’est l’occasion de prouver qu’ils sont sérieux et de s’assurer ainsi que des milliards d’euros soient réinvestis dans l’économie plutôt que de remplir les poches des criminels.

Alors que l’UE a récemment finalisé un nouvel ensemble de règles, connu sous le nom de loi sur les services numériques, pour endiguer la propagation des contenus illégaux, y compris les vidéos piratées, les diffuseurs et les fédérations sportives affirment qu’ils ne sont pas assez stricts pour faire la différence dans leur secteur.

Le Parlement européen, quant à lui, a demandé l’année dernière à la Commission de présenter une loi plus spécifique pour obliger les services d’hébergement à supprimer immédiatement les flux illégaux, ou au plus tard 30 minutes après avoir été informés de l’infraction.

Les diffuseurs et les fédérations sportives envoient chaque année des millions d’avis aux fournisseurs d’accès Internet et aux services d’hébergement, mais les entreprises numériques réagissent souvent trop lentement ou, dans le pire des cas, ignorent les messages, a expliqué Mark Lichtenhein, président de la Sports Rights Owners Coalition, un groupe de fédérations sportives.

Plus de 90%, peut-être même 99%, de la valeur du sport se trouve dans cette fenêtre en direct, donc à moins que nous ne puissions agir contre le piratage pendant l’événement, la valeur est perdue, a-t-il déclaré.

Lichtenhein a décrit le piratage en ligne comme une menace existentielle pour son industrie.

Qui va continuer à investir dans une meilleure production, un meilleur contenu s’il est simplement volé par des pirates sans aucune conséquence ? il a dit.

Le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré aux législateurs en juin que des mesures visant à réprimer les diffusions en direct de sports piratés seraient présentées prochainement, mais l’industrie craint que l’exécutif européen ne propose des lignes directrices volontaires sans aucune force.

La Commission européenne doit présenter son projet de nouvelles lois le 18 octobre.

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