Le tribunal de Paris rejette un recours contre un géant de la chimie pour utilisation de l’agent orange pendant la guerre du Vietnam
Elle a souffert de tuberculose à répétition, de cancer et de diabète de type II, selon le Collectif Vietnam-Dioxine. Sa fille, née en 1969, est morte d’une malformation cardiaque à 17 mois, tandis que ses deux autres filles et petits-enfants souffrent de pathologies graves, a précisé le collectif.
To Nga a perdu son premier procès en 2021, lorsqu’un tribunal français a jugé que les entreprises bénéficiaient d’une immunité juridique parce qu’elles travaillaient pour un gouvernement souverain.
Aujourd’hui, la cour d’appel de Paris a utilisé le même argument pour rejeter son recours, estimant que le dossier était irrecevable car il se heurtait à l’immunité de juridiction dont bénéficient les entreprises dès lors qu’elles agissent sur ordre de l’Etat américain.
Elle est « déçue, mais c’est une personne pleine de sagesse. Elle sait que c’est un combat long et difficile », ont déclaré ses avocats à l’Agence France-Presse. Elle compte se pourvoir en cassation, a rapporté Le Monde.
Aux États-Unis, certains vétérans ont été indemnisés par certaines sociétés agrochimiques.
Mais cette règle n’a pas été appliquée aux victimes vietnamiennes. En 2005, un tribunal américain a rejeté une plainte déposée par des victimes vietnamiennes de l’agent orange.