Le Portugal serre les dents pour avoir une chance de briller en France

LE CAP (Reuters) – Dirigé par un dentiste et entraîné par un vendeur d’assurances, le Portugal a gagné sa place à la Coupe du monde de rugby de cette année de manière spectaculaire avec une fin de livre d’histoires à sa campagne de qualification, mais sera un énorme outsider dans la poule C.

Ils ont été la dernière équipe à réserver leur billet pour la France alors que le demi de mêlée Samuel Marques a fait preuve de nerfs d’acier pour décrocher un penalty sur le dernier coup de pied du match et obtenir un match nul 16-16 contre les États-Unis.

« C’est difficile à expliquer, c’est l’une des meilleures sensations au monde », avait alors déclaré le capitaine portugais Tomas Appleton, dentiste qualifié.

« Pour la communauté du rugby, c’est incroyable, nous sommes absents (de la Coupe du Monde) depuis un certain temps et nous avons besoin d’une nouvelle génération pour inspirer les enfants. »

La seule autre apparition du Portugal a eu lieu en 2007, lorsque la Coupe du Monde s’est également déroulée en France. Ils ont perdu les quatre matchs de poule, concédant 209 points au passage, mais on s’attend à ce qu’ils soient plus compétitifs cette fois-ci.

Ils affrontent l’Australie, le Pays de Galles, les Fidji et la Géorgie dans leur groupe, et même si toute victoire sera une surprise, ils peuvent au moins montrer qu’ils ont réduit l’écart sur les nations de rugby les plus établies.

Ils ont perdu 38-11 contre la Géorgie en finale du Rugby Europe Championship en mars.

Beaucoup de leurs joueurs évoluent dans des clubs de ligue inférieure en France et se sentiront donc chez eux, y compris Marques, 34 ans, d’origine française, qui a joué à Toulouse plus tôt dans sa carrière.

Ils ont l’un des meilleurs trios de défense du rugby de niveau deux avec les machines d’essai Raffaele Storti et Rodrigo Marta sur les ailes, et l’arrière Nuno Sousa Guedes. Au moins, le Portugal sera amusant à regarder.

Ils sont dirigés par l’entraîneur français Patrice Lagisquet, qui jongle entre son travail quotidien dans le secteur des assurances et la préparation de la campagne de l’équipe pour la Coupe du Monde.

L’ancien ailier Lagisquet a disputé 46 tests avec la France, notamment lors des Coupes du monde 1987 et 1991, et était surnommé « Le Bayonne Express ». Il sait que son équipe devra apprendre vite si elle veut être compétitive cette année.

« Nous devons montrer que nous méritons de nous qualifier pour la Coupe du Monde et que notre niveau de jeu est suffisamment bon pour y être », a-t-il déclaré aux journalistes. « Je ne dirais pas que c’est une responsabilité, mais plutôt une exigence que nous avons envers nous-mêmes.

« Nous travaillons sur cet objectif depuis mes débuts en 2019. Le meilleur travail que nous ayons fait avec cette équipe est de constituer une mêlée solide, d’avoir la capacité de jouer les mauls et de bien les défendre. »

Lagisquet était également l’entraîneur des arrières de la France lors de la Coupe du monde 2015.

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