Le ministre des Affaires étrangères français au Liban pour empêcher l’escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjour, était au Liban dimanche pour promouvoir des propositions visant à empêcher une nouvelle escalade et une guerre potentielle entre Israël et le Hezbollah soutenu par l’Iran.
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En tant que partenaire historique du Liban, la France cherche à affiner une feuille de route que les deux parties pourraient accepter pour apaiser les tensions.
Israël et le groupe Hezbollah au Liban ont échangé des frappes du tac au tac ces derniers mois, mais celles-ci se sont multipliées depuis que l’Iran a lancé un barrage de missiles sur Israël en réponse à une attaque israélienne présumée contre l’ambassade iranienne à Damas, la capitale syrienne, qui a tué des membres des Gardiens de la révolution iraniens. Force Qods à l’étranger du Corps.
« Aujourd’hui, si je regarde l’état de la situation, s’il n’y avait pas eu de guerre à Gaza, on parlerait peut-être d’une guerre au Sud-Liban compte tenu de l’état des frappes et des impacts dans cette zone », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourn. après une visite à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), dimanche à Naqoura.
« Je ferai passer des messages et nous ferons des propositions ici à Beyrouth aux autorités politiques pour stabiliser cette zone et éviter la guerre et pour que chacun prenne ses responsabilités », a-t-il ajouté.
Gardez votre élan
Plus tôt cette année, Sjourn a proposé une initiative qui verrait l’unité d’élite du Hezbollah se retirer de 10 kilomètres de la frontière israélienne, tandis qu’Israël cesserait ses frappes dans le sud du Liban.
La proposition de la France, qui a été discutée avec ses partenaires, notamment les États-Unis, n’a pas progressé, mais Paris souhaite maintenir la dynamique des négociations et souligner aux responsables libanais que les menaces israéliennes d’une opération militaire au sud du Liban doivent être prises au sérieux.
Le Hezbollah a affirmé qu’il n’engagerait aucune discussion concrète tant qu’il n’y aurait pas un cessez-le-feu à Gaza, où la guerre entre Israël et le groupe militant islamiste Hamas est entrée dans son sixième mois.
Israël a également déclaré qu’il souhaitait garantir le retour au calme à sa frontière nord afin que des milliers d’Israéliens déplacés puissent retourner dans la région sans craindre d’attaques de roquettes venant de l’autre côté de la frontière.
« L’objectif est d’éviter une conflagration régionale et d’éviter que la situation ne se détériore encore davantage à la frontière entre Israël et le Liban », a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.
Le Premier ministre libanais Najib Nikati et le chef de l’armée libanaise Joseph Aoun ont rencontré le président français Emmanuel Macron au début du mois, où ils ont discuté de la proposition française.
Impasse politique
Dans une lettre adressée à l’ambassade de France à Beyrouth en mars, le ministère libanais des Affaires étrangères a déclaré que Beyrouth estimait que l’initiative française constituerait une étape significative vers la paix et la sécurité au Liban et dans la région au sens large.
Les responsables français affirment que les réponses jusqu’à présent ont été générales et manquent de consensus parmi les Libanais. Même s’ils estiment qu’il est trop tôt pour conclure une quelconque forme d’accord, ils estiment qu’il est essentiel de s’engager dès maintenant afin que le moment venu, les deux parties soient prêtes.
Paris soulignera également l’urgence de sortir de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Le Liban n’a ni chef d’État ni cabinet pleinement habilité depuis la fin du mandat présidentiel de Michel Aoun en octobre 2022.
Israël est resté prudent à l’égard de l’initiative française, même si les responsables israéliens et français affirment qu’Israël soutient les efforts visant à désamorcer les tensions transfrontalières.
La France dispose de 700 soldats basés dans le sud du Liban au sein de la force de maintien de la paix des Nations Unies, forte de 10 000 hommes.
Les responsables affirment que les troupes de l’ONU sont incapables de remplir leur mandat et qu’une partie des propositions de la France visent à renforcer la mission en renforçant l’armée libanaise.
Après le Liban, Sjourn se rendra en Arabie Saoudite pour un sommet régional avant de se rendre en Israël.
Les ministres des Affaires étrangères arabes et occidentaux, dont le secrétaire d’État américain Antony Blinken, tiendront des entretiens informels en marge du Forum économique mondial à Riyad pour discuter de la guerre à Gaza avec le président palestinien Mahmoud Abbas.
(avec Reuters)