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Au Liban, un haut diplomate français cherche une désescalade entre Israël et le Hezbollah

Le plus haut diplomate français a appelé dimanche à la désescalade entre Israël et le mouvement Hezbollah lors de sa deuxième visite au Liban depuis que les tensions transfrontalières ont éclaté parallèlement à la guerre à Gaza.

Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, ont échangé des tirs quasi quotidiens depuis que l’attaque sans précédent du Hamas contre le sud d’Israël, le 7 octobre, a déclenché la guerre à Gaza.

Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines, Israël frappant plus profondément en territoire libanais, tandis que le Hezbollah a intensifié ses attaques de missiles et de drones contre des positions militaires dans le nord d’Israël.

Les États-Unis ont mené des efforts diplomatiques pour mettre fin aux violences le long de la frontière avec Israël, tandis que la France cherche également des moyens d’apaiser les tensions.

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Paris a présenté au Liban et à Israël une initiative plus tôt cette année visant à mettre fin aux hostilités.

« Nous refusons le pire des cas (…) Personne n’a intérêt à ce qu’Israël et le Hezbollah poursuivent cette escalade. C’est mon message ici », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourne aux journalistes à Beyrouth.

Il a déclaré qu’il « apportera le même message à Israël mardi ».

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Le Hezbollah a déclaré à plusieurs reprises que seul un cessez-le-feu à Gaza mettrait un terme à ses attaques contre Israël.

Une source diplomatique française a indiqué à l’AFP que le volume des attaques transfrontalières avait doublé depuis le 13 avril.

Avant la conférence de presse, Sejourne a rencontré des responsables libanais, dont le Premier ministre Najib Mikati, le chef de l’armée Joseph Aoun et l’influent président du Parlement Nabih Berri, allié du Hezbollah.

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Un retour à la stabilité « exige le redéploiement des forces armées dans le sud du Liban », a-t-il ajouté, faisant référence à une région où le Hezbollah domine.

En mars, Beyrouth a soumis sa réponse à l’initiative française, basée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël.

La résolution appelait au retrait des armes dans le sud du Liban, à l’exception de l’armée et des autres forces de sécurité de l’État.

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L’objectif de cette feuille de route, a déclaré Sejourne, « est de parvenir à la pleine mise en œuvre par toutes les parties de la résolution 1701 du Conseil de sécurité ».

Berri et Mikati ont tous deux déclaré que le Liban souhaitait mettre en œuvre la résolution de l’ONU, selon des déclarations distinctes à l’issue de leurs rencontres avec Sejourne.

« L’initiative française constitue un cadre pratique pour la mise en œuvre de la résolution 1701, que le Liban s’engage à mettre en œuvre pleinement, tout en exigeant qu’Israël s’y engage et mette fin à son agression destructrice contre le sud du Liban », a déclaré Mikati dans un communiqué.

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Plus de quatre ans après un effondrement économique et essentiellement sans leader, le Liban est mal préparé à un conflit régional.

Mikati a dirigé pendant environ deux ans un gouvernement intérimaire avec des pouvoirs réduits après que des élections générales n’ont pas réussi à donner la majorité à l’un ou l’autre des blocs de pouvoir rivaux du Liban.

Le pays n’a plus eu de président depuis fin 2022, date à laquelle le mandat de Michel Aoun s’est terminé sans accord sur un successeur.

Sejourne a exhorté les dirigeants libanais à « assumer leur responsabilité » pour se mettre d’accord sur un nouveau président et un nouveau gouvernement.

« Sans un président élu, sans un gouvernement pleinement opérationnel, le Liban ne sera pas invité à la table des discussions », a-t-il déclaré.

Plus tôt dans la journée, Sejourne a visité le quartier général de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au sud du Liban (FINUL), qui comprend environ 700 soldats français.

Sejourne a réitéré que Paris avait fait des propositions pour « éviter la guerre au Liban ».

Depuis le 8 octobre, au moins 385 personnes ont été tuées au Liban, dont 254 combattants du Hezbollah et des dizaines de civils, selon un bilan de l’AFP.

Israël affirme que 11 soldats et neuf civils ont été tués de son côté de la frontière.

Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées des deux côtés.

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