Le meilleur jailbreaker de France, Redouine Faid, alias Getaway King, se dit « accro à la liberté »
Redouine Faid, un cambrioleur français reconnu coupable d’évasions effrontées, a déclaré vendredi lors de son procès pour sa dernière évasion en hélicoptère qu’il ne pouvait pas s’en empêcher car il était « un accro à la liberté ».
L’audacieux cambrioleur français de 51 ans a admis qu’il était « un accro à la liberté » et qu’il n’a pas pu s’en empêcher vendredi devant un tribunal suite à sa dernière évasion en hélicoptère.
Redouine Faid, surnommé le « roi de l’évasion », est sur le banc des accusés pour s’être évadé de prison à bord d’un hélicoptère détourné en 2018 alors qu’il purgeait une peine pour cambriolage.
Des complices ont posé l’hélicoptère dans la cour de la prison de Reau, au sud-est de Paris. Tandis que l’un d’eux brandissait un pistolet sur la tête du pilote, deux autres sortaient de l’hélicoptère en lançant des grenades fumigènes.
L’un d’eux montait alors la garde, armé d’un fusil d’assaut Kalachnikov, tandis qu’un autre – portant un faux brassard de policier – utilisait une scie circulaire pour ouvrir la porte du couloir de la cellule de la prison où étaient détenus Faïd et son frère Brahim.
Des témoins ont déclaré plus tard que Faid était sorti « très calmement » de sa cellule jusqu’à l’hélicoptère qui l’attendait, qui a décollé sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré. L’ensemble de l’opération a duré 10 minutes. La police a ensuite retrouvé l’hélicoptère abandonné.
Il a été repris trois mois plus tard, caché chez un ami d’un parent.
Faid, qui s’est évadé une fois de prison en 2013, prenant les gardiens en otage et faisant exploser la porte de la prison, risque la prison à vie pour cette récidive.
Devant le tribunal vendredi, il a présenté ses excuses aux membres de sa famille poursuivis pour l’avoir aidé à s’évader, notamment son frère Rachid, 65 ans, accusé d’avoir orchestré l’évasion de la prison par hélicoptère. AFP signalé.
« Je voudrais demander pardon à mon frère Rachid et aux membres de ma famille », a déclaré Faid, dont certains étaient présents au tribunal alors qu’ils n’avaient « rien fait de mal ».
Il était conscient des « dégâts causés par cet appel à la liberté », a déclaré Faid. « C’est une dépendance que je reconnais et qui me consume, et que je ne peux pas guérir. »
Faid a déclaré qu’il « n’essayait pas de banaliser ce qui s’était passé » et qu’il souhaitait demander pardon au pilote de l’hélicoptère, absent au tribunal.
Il a des antécédents de vols impliquant des véhicules blindés et de prises d’otages et, au moment de son évasion, il purgeait déjà une peine de 25 ans de prison pour un braquage bâclé au cours duquel une policière a été tuée.
Onze complices présumés, dont des membres de sa famille, sont jugés aux côtés de Faid, accusés de l’avoir aidé à s’évader et, au cours des trois mois qui ont suivi, il a fallu à la police pour l’arrêter.
L’accès à la salle d’audience était sous protection spéciale mardi et les signaux des téléphones portables étaient brouillés, ont indiqué des responsables.
La prison de Reau a depuis installé des lignes de sécurité au-dessus de la cour pour empêcher toute nouvelle évasion aérienne.