Le leader du PPE sur l’euro numérique démissionne pour apaiser les soupçons d’obstruction allemande

Markus Ferber (un autre Allemand), coordinateur de centre-droit pour les dossiers économiques, déterminera le remplacement de Berger dans la semaine prochaine. Parmi les noms proposés pour occuper ce poste figure un ancien banquier central espagnol, Fernando Navarrete Rojas.

L’euro numérique est une contrepartie virtuelle des pièces et des billets en euros qui, espère la Banque centrale européenne, améliorera les paiements nationaux dans la zone euro tout en libérant le bloc des fournisseurs étrangers tels que Visa et Mastercard. La Commission européenne considère le projet comme essentiel pour remplir sa mission d’autonomie stratégique.

Malheureusement pour von der Leyen, la résistance la plus forte au projet est venue de son pays natal. Les petits prêteurs allemands, en particulier, craignent que la conception privilégiée par la Banque centrale européenne pour une monnaie numérique draine l’épargne de leurs comptes bancaires, compromettant ainsi leur capacité à lever des fonds.

Mais l’idée est également impopulaire auprès de nombreux citoyens allemands, connus pour faire tout leur possible pour utiliser de l’argent liquide. Leur scepticisme de longue date à l’égard des systèmes de paiement numérique, qu’ils associent à la surveillance et au contrôle, est parfois considéré comme une gueule de bois historique liée à des abus autoritaires antérieurs.

L’Allemagne, qui représente le réseau puissant et étendu de banques coopératives du pays, est désormais à la tête d’un groupe de pays qui s’inquiètent de la conception de l’euro numérique.

Selon Berger, ce que les banques craignent le plus, c’est que l’euro numérique puisse inciter les clients à retirer leurs dépôts très soudainement, déclenchant une panique bancaire déstabilisatrice contre les petits prêteurs. Il ne s’agit plus de l’argent de la banque (une fois transféré), a déclaré Berger, ajoutant que le dépôt moyen d’une petite banque allemande est d’environ 3 000 euros.

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